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Occupation des universités: "Si la loi reste, on reste"

Plusieurs universités sont bloquées en protestation contre la loi controversée de l'accès à la fac. Et certains étudiants sont déterminés à ne rien lâcher.

La protestation dans les universités gagne du terrain. Quatre universités et une dizaine de sites sont bloquées dans toute la France, et maintenant Sciences Po Paris est aussi touché par la mobilisation.

A Montpellier d'où est partie la contestation, le tribunal administratif a ordonné hier aux occupants de l'université Paul-Valéry, bloquée depuis la mi-février, de "libérer les lieux sans délai".

Mercredi, 6 présidents d'université ont demandé au gouvernement d'ouvrir rapidement des négociations avec toutes les parties prenantes du mouvement de protestation dans les facultés.

"On essaie de nous faire taire"

Mais pour certains étudiants, pas question de céder: "On est constamment sous cette menace d'une intervention policière. On est en train de nous bâillonner. On essaie de nous faire taire et on nous fait taire à coups de menaces. On ne peut plus dormir, on est épuisé, mais on ne va pas lâcher parce qu'on nous menace. Et si les flics rentrent, on restera dedans, et si les flics nous sortent on reviendra l'heure d'après. Tolbiac est occupée jusqu'au retrait de la loi quoi qu'il se passe. Tolbiac pourrait brûler on serait sur les cendres. Si la loi reste, nous on reste", assure Marianne, étudiante en 2e année d'histoire de l'art à Tolbiac.

P.B.