"On lance un vrai cri de SOS": à La Verrière, deux écoles incendiées sur trois et beaucoup de dégâts

Une école brûlée à La Verrière - RMC
Une semaine après le début des violences, la petite ville de La Verrière (Yvelines), panse ses plaies. Abribus détruits, voitures brûlées… Mais surtout, deux écoles municipales sur les trois que compte la commune qui ont été incendiées. Les 200 élèves ont été dispatchés, pour leur dernière semaine, dans la maternelle encore debout ou dans un bâtiment municipal. Le maire Nicolas Dainville est reçu ce mardi par Emmanuel Macron à l'Elysée, avec plus de 200 autres élus locaux.
Dans sa commune, les destructions vont se faire sentir encore longtemps dans la commune… "La reconstruction, ce n’est pas en deux mois qu’on va la faire", soupire une habitante, Djamila. A côté, une enseignante essuie ses larmes, des parents secouent la tête... A la rentrée, en septembre, les enfants pourraient être orientés vers l'école régionale, à l'autre bout de la ville. "C’est beaucoup de stress, s’inquiète Yasmina. C’est trop loin. Ça va me changer dans tout, dans l’organisation de mon travail… Ça va être compliqué alors que là, c’était bien, on était à côté."
Des dégâts qui coûtent cher
Alors que les cendres sont encore fumantes et que des manteaux sont restés accrochés sur un mur, Mustapha, le gardien de l’école primaire incendiée, accuse le coup: "Cela fait quatre jours que je vois ça et je n’arrive pas à m’en remettre". Il raconte aussi les galères de transport pour les Verriérois dont les voitures ont brûlé. "Quand tu passes vers 19h30 en direction de la gare, tu vois plein d’habitants qui reviennent à pied. Un monsieur avec un pack d’eau m’a demandé de le ramener", explique Mustapha. La mère de Kader, septuagénaire, fait partie des victimes des voitures incendiées. "Cela va la gêner pour aller chez le médecin, pour aller faire ses courses… Et on se retrouve à aller porter plainte", confie son fils.
A La Verrière, il y a donc de la lassitude... et des millions d’euros de dégâts, déplore le maire Nicolas Dainville: "Dans une petite ville comme la nôtre, avec 72% de logements sociaux, zéro capacité d’emprunt, on lance un vrai cri de SOS". En attendant, il faut organiser l'été, les centres de loisirs... et la rentrée.