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EN DIRECT Mort de Nahel: le policier auteur du tir maintenu en détention provisoire

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Après plusieurs nuits d'émeutes et de pillages, dans la foulée de la mort du jeune Nahel à Nanterre, le calme est revenu depuis le début de semaine. Les conséquences des violences sont nombreuses et les premières condamnations tombent. La famille de Nahel a porté plainte contre Jean Messiha, à l'origine d'une cagnotte polémique. Le policier auteur du tir a été maintenu en détention provisoire ce jeudi.

LES INFOS A RETENIR

  • Le jeune Nahel, 17 ans, est mort mardi lors d'un contrôle de police. Lire l'article
  • Le policier auteur des tirs a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. Lire l'article
  • La famille de Nahel porte plainte contre Jean Messiha dans l'affaire de la cagnotte de soutien à la famille du policier (info RMC). Lire l'article

Emeutes: pour Emmanuel Macron, "la première réponse, c'est l'ordre, le calme et la concorde"

La président Emmanuel Macron a souligné ce jeudi que "la première réponse, c'est l'ordre, le calme et la concorde", après le "moment important dans la vie de la nation" qu'ont constitué les émeutes consécutives au décès du jeune Nahel à Nanterre.

"Nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation, donc on va continuer de travailler. D'abord la première réponse, c'est l'ordre et le calme, la concorde et ensuite c'est de travailler sur les causes profondes", a déclaré le chef de l'Etat à Pau où il rencontre les élus, dont le maire François Bayrou qui est un de ses principaux alliés.

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Mort de Nahel: le policier auteur du tir mortel maintenu en détention provisoire

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a décidé ce jeudi de maintenir en détention provisoire le policier auteur du tir mortel sur Nahel à Nanterre le 27 juin lors d'un contrôle routier, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Ce motard de la police a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué jeudi dernier. Incarcéré à la prison de la Santé à Paris, il est apparu en visioconférence lors de l'audience de la chambre de l'instruction.

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Une deuxième enquête ouverte à Marseille sur de présumées violences de policiers

Un jeune homme a été blessé à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche pendant les émeutes. Il a été, a priori, victime de membres des forces de l'ordre, entraînant l'ouverture d'une enquête pour violence en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique, a annoncé le parquet mercredi.

Une information judiciaire a été ouverte pour violence en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entrainé une ITT supérieure à 8 jours, "suite à des blessures constatées sur un jeune homme de 21 ans ayant conduit à son hospitalisation", détaille le parquet, en précisant que le pronostic vital de la victime n'était pas engagé.

"Les faits se seraient déroulés dans le centre-ville de Marseille", ajoute le parquet de Marseille, sans aucune autre précision.

La police judiciaire et l'Inspection générale de la police nationale ont été co-saisies de cette enquête.

Des milliers de contenus illicites retirés des réseaux sociaux

Des centaines de comptes ont été suspendus sur les réseaux sociaux et des milliers de contenus illicites ont été retirés, à la demande l'État français.

Les représentants du ministère de l'Intérieur (plateforme Pharos) et de la Justice (procureur) ont adressé aux grandes plateformes - Twitter, TikTok, Meta (Facebook et Instagram) et Snapchat - des centaines de réquisitions, portant sur les contenus illicites, comme les appels à la violence ou encore la divulgation de données personnelles de policiers.

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900 kilos de mortiers d'artifice saisis en Île-de-France

Près de 900 kilos de mortiers d'artifice, prisés des émeutiers pour attaquer les forces de l'ordre, ont été saisis au cours des dernières 24 heures.

Un stock de "492 kilos d'engins pyrotechniques non déclarés" a été confisqué dans un magasin d'artifice d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a annoncé mercredi soir, dans un tweet, la préfecture du département situé au nord de Paris.

Mardi soir, ce sont 400 kilos de mortiers d'artifice qui ont été saisis dans un quartier nord de Paris, au niveau de la porte de Clignancourt.

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L'IGPN et l'IGGN saisies de 10 enquêtes sur les agissements des forces de l'ordre

L'IGPN, la police des polices, et son pendant pour la gendarmerie, l'IGGN, ont été saisies de 10 enquêtes depuis le début des violences qui ont suivi la mort de Nahel, a déclaré jeudi Gérald Darmanin.

Deux de ces enquêtes sont connues: l'une est menée par l'inspection générale de la police nationale (IGPN) après la grave blessure à la tête dont a été victime un jeune homme, actuellement dans le Coma, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) où intervenait le Raid le 30 juin.

L'autre, menée par l'IGPN et la police judiciaire, concerne la mort d'un homme de 27 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, possiblement victime d'un tir de projectile de "type flash-ball", selon le parquet.

60% des personnes interpellées n'ont pas de casier judiciaire et ne sont pas connues des services de police

"La sociologie des émeutes interroge", indique le ministre de l'Intérieur.

La moyenne d'âge des interpellés est entre 17 et 18 ans et un tiers d'entre eux sont mineurs. La personne interpellée la plus jeune avait 11 ans et la plus âgée, 59 ans.

Selon Gérald Darmanin, environ 60% des personnes interpellées ces huit derniers jours ne sont pas connues des services de police et n'ont pas de casier judiciaire.

Il a également indiqué que seulement 10% des personnes interpellées sont non-françaises et qu'il y a eu 40 placements en centre de rétention administrative. "C'est peu, avouons-le, sur 3.500 personnes interpellées", a-t-il dit.

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Gérald Darmanin fait un bilan chiffré de ces derniers jours

Gérald Darmanin est auditionné au Sénat ce mercredi après-midi. Il a donné un bilan chiffré des émeutes.

Entre le 27 juin et aujourd'hui, il y a eu 23.878 feux de voie publique (principalement des poubelles), 12.031 véhicules incendiés, 2.508 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 273 qui appartiennent aux forces de l'ordre, 105 mairies incendiées ou dégradées, 168 écoles ont fait l'objet d'attaques et 17 atteintes aux élus ont été recensées par le ministère de l'Intérieur".

Au total, 3.505 personnes ont été interpellées dont 1.373 à Paris et sa petite-couronne.

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Les soldes prolongés d'une semaine jusqu'au 1er août

Les soldes seront prolongés d'une semaine jusqu'au 1er août et les commerçants qui le souhaitent pourront ouvrir ce dimanche, a annoncé mercredi la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire, une mesure destinée à aider les commerçants dont l'activité a été touchée par les émeutes.

A la demande des commerçants, "nous allons prolonger les soldes jusqu'au 1er août", a-t-elle déclaré lors d'un entretien sur France 2, ajoutant que les commerçants qui le souhaitent pourront "ouvrir ce dimanche" afin de "se rattraper notamment du week-end passé".

(avec AFP)

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Retour à la normale pour la circulation des bus et tramways dès ce mercredi

Dans un tweet, le ministre des Transports Clément Beaune annoncé que "la circulation des bus et tramways pourra reprendre normalement partout en France" dès ce mercredi.

Malgré tout, localement, certaines restrictions "pourront s'appliquer en fonction de la situation" a expliqué le ministre sur le réseau social.

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Mort d'un homme à Marseille: le parquet confirme l'ouverture d'une information judiciaire

Le parquet de Marseille confirme ce mercredi midi qu'une information judiciaire a été ouverte après la mort d'un homme de 27 ans dans la nuit du 1er au 2 juillet, "du chef de coups mortels avec usage ou menace d’une arme". "Les éléments de l'enquête permettent de retenir comme probable un décès causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de « type flash-ball », indique le parquet. Cet impact a entraîné un arrêt cardiaque et donc la mort dans un temps proche. A ce stade, il n'est pas possible de déterminer le lieu où cet impact est intervenu. Des évènements de type émeutes et pillages se déroulaient cette nuit-là dans le secteur, sans qu'il soit possible de déterminer si la victime y avait participé ou même si elle avait pu circuler dans une telle zone." L'IGPN et la police judiciaire de Marseille ont été co-saisies.

Cagnotte: la justice a reçu les signalements de LFI et de SOS Racisme

Le parquet de Paris a accusé réception des signalements des députés Arthur Delaporte, Mathilde Panot, et de SOS Racisme sur la motivation de la cagnotte de soutien à la famille du policier de Nanterre. Ces trois signalements sont en cours de traitement nous confirme le parquet de Paris.

Comme RMC vous le révélait mardi, la famille de Nahel a déposé une plainte, que le service police-justice de RMC a pu consulter, auprès de la procureure de la République de Paris, contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée et recel de cette infraction, contre toute personne qui sera identifiée par l'enquête comme ayant participé à ces infractions.

Avec M.D.

Premières saisies après l'arrêté d'interdiction de transport des mortiers

Les forces de l'ordre ont saisi 300 kg de mortiers dans le 18e arrondissement de Paris ce mardi. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé que de "très nombreux contrôles sont réalisés" afin de faire respecter un arrêté d’interdiction de transport de mortiers pris à sa demande.

Bruno Le Maire annonce l'annulation des charges sociales et fiscales pour les commerces les plus touchés

Bruno Le Maire sur RMC-BFMTV:

"(Charges sociales et fiscales) Ce sera principalement des reports, mais certains ont besoin de plus. Lorsque tout votre débit de tabac a été brûlé, lorsque votre commerce ne peut pas redémarrer, nous annulerons les charges sociales et fiscales. Il y en a dont les vitrines ont été cassées, on peut redémarrer dans quelques jours. Mais pour d’autres, tout a été détruit, pour rien, dans une violence et une bêtise absolument incommensurables. Pour ceux-là, nous annulerons les charges sociales et fiscales. (Perte d’exploitation ?) La moitié des commerçants sont couverts pour perte d’exploitation. Pour les autres, on regardera au cas par cas. S’il y a besoin d’une aide spécifique, nous serons là."

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Les maires à l'Elysée: "Je considère ne pas avoir eu de réponse", explique le maire d'Aulnay-sous-Bois

Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois (LR), sur RMC:

"(Des réponses concrètes d’Emmanuel Macron ?) Non. Ça a été un mélange de catharsis, de psychothérapie, de calinothérapie. A titre personnel, je n’en avais pas besoin. Moi, ce que je voulais, c’était trois types de réponse. Dans l’immédiat, est-ce que l’Etat va être là ? Je n’ai pas eu de réponse, mais je le pense parce que le ministre de l’Intérieur était là. Après, les véhicules municipaux, la police municipale, les caméras, la cuisine centrale… Et ensuite, on parle de certaines mesures à long terme. Nous n’avons eu aucune réponse. Pendant trois heures, le chef de l’Etat a noté. C’est un séducteur, on le voit bien très intéressé. Mais moi, pour l’instant, je considère ne pas avoir eu de réponse."

Violences urbaines: 16 interpellations cette nuit

Seize personnes ont été interpellées la nuit dernière dans le cadre de violences urbaines, selon le bilan du Bilan ministère de l'Intérieur. Il y a eu huit bâtiments incendiés ou dégradés, 78 incendies de véhicules, mais aucune attaque de commissariat ou de gendarmerie. Pas de blessé du côté des forces de l'ordre. Le dispositif avait été maintenu, avec 45.000 effectifs mobilisés.

(GB)

La cagnotte pour la famille du policier a été fermée

La cagnotte polémique ouverte par Jean Messiha pour la famille du policier qui a tiré sur Nahel a été fermée ce mardi soir, après avoir atteint la somme de 1. 636.240 euros. L'ancien porte-parole d'Eric Zemmour a annoncé son intention de porter plainte contre la famille de Nahel pour diffamation.

Enquête ouverte à Mont-Saint-Martin après une intervention du RAID

Une enquête a été ouverte à Mont-Saint-Martin près de la frontière belge après une intervention du RAID jeudi dernier pendant les émeutes. Un jeune agent de sécurité âgé de 25 ans a été grièvement blessé à la tempe alors qu'il était au volant de sa voiture. Il est depuis dans le coma à l'hôpital.

L'IGPN, la police des polices, a été saisie pour définir si cette blessure est liée ou non à l'intervention du RAID.

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Un homme de 27 ans mort à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche, probablement par un tir "de projectile de type flash-ball"

Le parquet de Marseille a confirmé ce mardi soir avoir ouvert une information judiciaire après le décès d'un homme de 27 ans dans la nuit de samedi à dimanche.

"Les éléments de l'enquête permettent de retenir comme probable un décès causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de 'type flash-ball'", indique le parquet. L'homme est décédé d'un arrêt cardiaque.

"Des évènements de type émeutes et pillages se déroulaient cette nuit-là dans le secteur, sans qu'il soit possible de déterminer si la victime y avait participé ou même si elle avait pu circuler dans une telle zone", précise le parquet.

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Une pétition pour la fermeture de la cagnotte en soutien à la famille du policier atteint 40.000 signatures

Plus de 40.000 personnes ont signé une pétition pour la fermeture de la cagnotte en soutien à la famille du policier, soupçonné d'avoir tiré sur le jeune Nahel.

Cette pétition a été lancée par un collectif d'associations et de citoyens.

Surnommée la "cagnotte de la honte", elle a atteint 1,5 millions d'euros.

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Cagnotte: la famille de Nahel dépose plainte contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée et recel de cette infraction

Selon les informations de RMC, la famille de Nahel a déposé plainte auprès de la procureure de la République de Paris, contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée et recel de cette infraction, contre toute personne qui sera identifiée par l'enquête comme ayant participé à ces infractions.

Me Yassine Bouzrou, l'avocat de la mère du jeune garçon, rappelle que Jean Messiha a lancé une cagnotte de soutien au policier ayant tué Nahel, "une cagnotte qui bénéficie soit-disant à la famille du policier".

L'avocat estime que pour inciter les contributeurs à donner des fonds, Jean Messiha a utilisé des "manoeuvres frauduleuses", notamment "l'utilisation illégale des antécédents judiciaire de Nahel pour le criminaliser et créer un mouvement de soutien au policier ayant tiré".

"il a publiquement et mensongèrement présenté Nahel comme un "multirécidiviste [...] utilisé une photographie d'intervention policière sans autorisation".

Jean Messiha, a "affirmé que les fonds seraient reversés à la famille du policier sans qu'il ne soit certain que le bénéficiaire mentionné soit effectivement un proche du policier", en effet, le bénéficiaire mentionné sur la cagnotte est anonyme.  

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La cagnotte en soutien à la famille du policier clôturée ce mardi soir

Sous la pression, la cagnotte en soutien à la famille du policier va être clôturée ce mardi soir, a annoncé Jean Messiha.

Le député du Calvados Arthur Delaporte saisit la Procureure à propos de la cagnotte lancée en soutien à la famille du policier

Le député socialiste du Calvados Arthur Delaporte a décidé de saisir la procureure de la République de Paris ce mardi, à propos de la cagnotte lancée en soutien à la famille du policier soupçonné d'avoir tiré sur Nahel.

Il estime que "cette cagnotte et son auteur peuvent, en conséquence, être en infraction à la loi". Il évoque plusieurs raisons:

"En incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination", "en provoquant un risque réel de financement direct des frais faisant suite à une éventuelle condamnation judiciaire" et "plus largement au motif du risque sérieux de trouble à l'ordre public eu égard au contexte particulièrement volatile dans le pays".

Selon lui, si la cagnotte est "intitulée et présentée comme un soutien à la famille, le texte en description fait parfaitement état des intentions réelles de la destination des dons: soutien pour la famille du policier de Nanterre Florien M. qui a fait son travail et qui paie aujourd'hui le prix fort. Soutenez-le MASSIVEMENT et soutenez nos forces de l'ordre".

E. Borne a accusé LFI, devant l'Assemblée nationale, "d'instrumentaliser" la mort du jeune Nahel

Elisabeth Borne a défendu mardi devant les députés de la majorité le besoin d'"unité nationale".

"Avec le retour au calme, les débats vont reprendre, c'est normal, c'est démocratique, c'est très sain. Mais je pense que c'est important que cela ne prenne pas le pas sur l'unité nationale", a déclaré dans la matinée la Première ministre devant les députés des groupes Renaissance, Horizons et MoDem.

La cheffe du gouvernement a vivement critiqué la présidente des députés LFI Mathilde Panot, qui a quitté avant sa fin la réunion à Matignon. Elle s'est dite "très choquée par les propos de La France insoumise qui refuse de condamner les violences", "preuve supplémentaire" à ses yeux que ce parti "ne se positionne pas dans le champ républicain".

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80 bureaux de poste "n'ont pas pu rouvrir" en raison des destructions et des risques

Près de 80 bureaux de poste "n'ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour le personnel et les clients présents" à la suite des nuits d'émeutes liées à la mort de Nahel M., a déclaré mardi La Poste à l'AFP.

Sur les 7.000 bureaux de poste présents sur le territoire national, 150 ont "été impactés" et 80 distributeurs automatiques de billets de La Banque Postale "ont été détruits", a-t-elle complété.

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Macron annonce une loi d'urgence pour accélérer la reconstruction

Emmanuel Macron a annoncé mardi devant des maires de villes touchées par les émeutes de la dernière semaine une projet de "loi d'urgence" pour accélérer la reconstruction après les destructions qui ont visé des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transports.

Le chef de l'Etat a aussi promis des aides financières aux villes pour les réparations concernant "la voirie, les établissements communaux, les écoles", selon un participant. "On va être extrêmement ferme et clair avec les assureurs commune par commune", a-t-il encore dit lors de cette réunion à l'Elysée.

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"Le premier employeur de la Seine-Saint-Denis, c'est probablement le trafic de drogues", dit le président du Medef et provoque un tollé

Le président du Département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), a dénoncé mardi les propos "faux" et "stigmatisants" du président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux déclarant que "le premier employeur" du département était "le trafic de drogues".

"Il y a une économie parallèle en banlieue, il faut dire ce qui est, le premier employeur de la Seine-Saint-Denis, c'est probablement le trafic de drogues", a déclaré le patron des patrons mardi matin sur France Inter en réponse aux difficultés socio-économiques de la banlieue et à la flambée de violences.

"Cette phrase était caricaturale. Je la regrette car elle a pu blesser les habitants du 93. Comme je le dis après dans l'interview, la majorité silencieuse travaille et souffre de cette économie souterraine", a réagi le patron du Medef.

Pour le président du département, M. Roux de Bézieux "se complaît dans la fake news puisque la Seine-Saint-Denis était en 2022 le deuxième département le plus créateur d'entreprises après Paris".

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Emeutes: les bus et trams d'Ile-de-France arrêtés à 22h ce soir

Les transports de surface d'Ile-de-France, bus et trams, retourneront au dépôt au plus tard à 22H00 mardi, une heure plus tard que les jours précédents, "pour préserver la sécurité des agents et voyageurs", a indiqué Ile-de-France Mobilités (IDFM).

"En concertation avec la préfecture de police, tous les trams et bus en Ile-de-France seront à nouveau arrêtés au plus tard à 22H00 ce (mardi) soir, où leur service sera totalement interrompu", écrit l'autorité régionale des transports dans un bref communiqué.

"Cette mesure, avec un nouvel horaire, est renouvelée pour préserver la sécurité des agents et voyageurs", explique IDFM, qui invite "les voyageurs à anticiper leurs déplacements dès maintenant", mardi après-midi.

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"Le pic est passé" pour les violences selon Emmanuel Macron, qui reste "prudent"

Devant les maires ce mardi midi à l'Elysée, Emmanuel Macron estime que le "pic" des violences est "passé", tout en restant "prudent" sur le retour au calme.

Emeutes: le "pouvoir a peur de la police" selon LFI

Emmanuel Macron et son gouvernement ne s'attaquent pas au problème "systémique" des violences policières parce qu'ils ont "peur de la police", a estimé mardi la cheffe des députés Insoumis Mathilde Panot, jugeant que les critiques contre LFI étaient une "diversion" après la mort de Nahel.

"Nous avons un problème systémique dans la police, nous avons un problème avec ce gouvernement qui refuse de tirer les leçons de ce drame", a dit la députée devant la presse, en référence à la mort du jeune Nahel, tué par un policier.

"Et ils ont beau faire diversion en pointant LFI comme des irresponsables, ou les jeux vidéo (...) ou en pointant la responsabilité des parents (...) Ce sont eux les irresponsables de ne pas apporter une seule réponse politique", a-t-elle poursuivi.

Alors que LFI et Jean-Luc Mélenchon ont été vivement critiqués pour leur refus d'appeler explicitement à l'apaisement face aux violences urbaines, Mathilde Panot a martelé "qu'il n'y aura pas de retour au calme s'il n'y a pas de justice", et donc de remise en cause des méthodes policières. Mais "nous avons un pouvoir qui a peur de la police, qui ne contrôle plus sa police", a-t-elle estimé.

Emeutes: Gérald Darmanin entendu ce mercredi au Sénat

La commission des Lois du Sénat entendra ce mercredi à 16h30 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "sur les émeutes survenues depuis le 27 juin 2023", à la suite de la mort du jeune Nahel, tué par un policier.

L'audition sera ouverte à la presse et diffusée en direct sur le site du Sénat, a précisé ce mardi le Sénat dans un communiqué.

Emeutes: Jordan Bardella s'adresse aux policiers et gendarmes dans une lettre ouverte

Invité des "Grandes Gueules" ce mardi sur RMC et RMC Story, Jordan Bardella propose des "mesures fortes" dans une lettre ouverte aux policiers et gendarmes, en les assurant du soutien "indéfectible" du Rassemblement national.

>> RN: Jordan Bardella propose des "mesures fortes" dans une lettre ouverte aux policiers et gendarmes

Commerces vandalisés: l'Etat ouvert à des "annulations" de cotisations sociales et fiscales "au cas par cas"

Le gouvernement s'est dit ouvert ce mardi à des "annulations" de cotisations sociales et fiscales "au cas par cas" pour les commerces vandalisés lors des émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, a annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Quand votre commerce a été entièrement brûlé, que c'est le travail de toute une vie qui est réduit en cendres, il faut que l'Etat soit à votre côté et qu'il puisse y avoir des annulations de charges sociales ou fiscales au cas par cas pour les commerçants les plus touchés", a-t-il insisté lors d'un déplacement dans l'Essonne.

La Verrière: deux écoles sur les trois de la ville ont été incendiées

A La Verrière (Yvelines), les dégâts sont considérables après les émeutes de la semaine dernière, avec notamment les incendies qui ont frappé deux des trois écoles de la ville.

>> "On lance un vrai cri de SOS": à La Verrière, deux écoles incendiées sur trois et beaucoup de dégâts

Vautrin: "Il faut qu'on arrête de raconter qu'il y a des monceaux d'argent public"

Catherine Vautrin, présidente de l'ANRU, l'agence nationale de la rénovation urbaine et présidente du Grand Reims, estime ce mardi matin sur RMC qu'il faut tordre le cou aux idées sur l'argent public dans les banlieues.

"On entend beaucoup de choses sur les aides. (...) Il faut qu'on arrête de raconter qu'il y a des monceaux d'argent public", réclame-t-elle.

"Il y a de l'argent public mais il y a un revenu médian dans ces quartiers de 13.000 euros par an", illustre-t-elle.

Les assureurs seront-ils au rendez-vous?

La fédération des assureurs annonce ce mardi matin qu'elle appelle ses membres à faire un geste sur les franchises, en vue des remboursements liés aux violences urbaines et aux pillages intervenus depuis mardi dernier.

La fédération invite également ses membres à prolonger le délai de déclaration de sinistre à 30 jours, contre 5 jours habituellement, à "accélérer le processus d'indemnisation" et "faciliter le versement d'acomptes pour faire face aux situations les plus difficiles", selon un communiqué.

Plus d'informations ici.

Qu'attendent les maires de leur rencontre avec Emmanuel Macron?

Quelle réponse politique face aux émeutes ? Emmanuel Macron reçoit ce mardi plus de 220 maires de communes touchées par les violences urbaines ces derniers jours après la mort du jeune Nahel.

Qu'attendent-t-ils de cette rencontre? De l'argent pour aider à la reconstruction des dégradations, mais pas que...

> Toutes les informations et témoignages à retrouver dans article complet ici

"Deux claques et au lit": la "colère" sur RMC de la députée Maud Petit après les propos d’un préfet

Maud Petit, députée MoDem du Val-de-Marne à l’origine de la loi qui interdit les violences éducatives ordinaires, sur RMC:

"("La méthode, c’est deux claques et au lit" a déclaré le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh sur les jeunes émeutiers) Les propos de ce préfet m’ont beaucoup mise en colère. Nous avons là un représentant de l’Etat qui encourage la population à enfreindre la loi. Je trouve que c’est irresponsable, inadmissible. La loi doit s’appliquer à toutes et à tous, y compris et en premier lieu peut-être à ce préfet. Ma colère est aussi contre le mépris de ce monsieur pour le travail des parlementaires. Il nous a fallu 30 ans avant de se mettre aux normes, de pouvoir faire adopter cette loi. Nous avons travaillé avec des médecins, des pédiatres, des juges, des associations de parents… Ce n’est pas une réflexion prise sur une table à la suite d’une lubie. C’est une réflexion que nous avons eue parce que nous savons, et les neurosciences nous permettent de le savoir aujourd’hui, que la violence dans l’éducation est contre-productive. Si vous éduquez vos enfants avec des cris, des coups, ou une absence d’éduction, vous le confrontez à une violence qu’il va reproduire plus tard, une fois adulte, soit contre lui-même, soit contre les autres ou la société. Je condamne les propos de ce monsieur."

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Emmanuel Macron envisage de sanctionner les familles "financièrement"

Emmanuel Macron a envisagé de sanctionner "financièrement" les familles lors d'une rencontre lundi soir avec les forces de l'ordre à Paris auxquelles il a apporté son "soutien" après plusieurs nuits d'émeutes qui ont mobilisé d'imposants moyens de police et de gendarmerie, indique ce mardi Le Parisien.

"Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles", a affirmé le chef de l'État lors d'un échange avec six policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) dans une brasserie du nord de Paris, rapporte le journal.

"Une sorte de tarif minimum dès la première connerie", a expliqué Emmanuel Macron, dont le déplacement n'avait pas été annoncé en amont par la présidence.

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72 interpellations dans la nuit

Selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur, à 5h30, il y a eu 72 interpellations cette nuit.

Durement touchés, les buralistes demandent la suspension des charges sociales et fiscales

Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, sur RMC:

"Le bilan est lourd. Hier soir (lundi), nous étions à 429 établissements en déclaration de sinistres, à des degrés différents. Sur les 429, 153 ont pu reprendre leur activité et j'espère qu'aujourd'hui le nombre sera plus important. On ne comprend pas pourquoi on est la cible de ces agresseurs. Pourquoi nous? On est un peu sonné. J'ai des collègues en totale détresse économique et psychologique, qui me disent "ma vie est finie". C'est la désolation, mais nous sommes à pied d'oeuvre pour réparer et soutenir. Heureusement, il y a eu une réunion d'urgence samedi avec Bruno Le Maire et Olivia Grégoire pour demander aux assureurs d'agir avec méthode et agilité. Porter plainte, c'est déjà compliqué, car les commissariats sont débordés. Il faut que les assureurs assouplissent. Il faut réparer et déjà sécuriser nos commerces. Et il est dur de trouver des artisans. Je demande que les charges sociales et fiscales soient suspendues."

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17 interpellations dans la nuit en région parisienne

Selon le ministère de l'Intérieur, il y a eu 17 interpellations cette nuit en région parisienne. 45.000 policiers et gendarmes étaient toujours mobilisés au niveau national.

Emmanuel Macron en visite dans une caserne

Emmanuel Macron s'est rendu ce lundi soir, avec Gérald Darmanin, à la caserne Bessières, dans le XVIIe arrondissement de Paris, qui accueille les effectifs de la BAC (Brigade anti-criminalité) de nuit et de compagnies départementales d'intervention. Dans la foulée, après minuit, il est allé à la préfecture de police de Paris, pour de nouveaux échanges, a ensuite précisé l'Elysée.

Un milliard d'euros de dégâts, selon une première estimation du Medef

Le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, dit estimer à un milliard d'euros les dégâts pour les entreprises provoqués par les émeutes, dans un entretien au Parisien publié lundi soir.

"Il est trop tôt pour donner un chiffre précis mais on est à plus d'un milliard d'euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme. Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l'image de la France", a déclaré le dirigeant du Medef, syndicat patronal le plus influent.

Selon ses chiffres, plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés, "avec des modes opératoires d'une violence absolue. Tout a été volé, même des caisses enregistreuses, avant de mettre le feu pour détruire".

Plus d'informations ici.

Le dispositif de sécurité maintenu pour la nuit à venir

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que le dispositif de sécurité pour faire face aux émeutes, soit 45.000 policiers et gendarmes, serait maintenu pour la nuit de lundi à mardi.

"La priorité, c'est d'assurer le retour de l'ordre républicain, ce qui nous conduit notamment à maintenir le dispositif de sécurité pour la nuit qui vient", a-t-elle déclaré.

Des échanges autour de la Première ministre

Elisabeth Borne, la Première ministre, a reçu les présidents de groupes politiques au Parlement, ce lundi.

"De nombreux sujets ont pu être évoqués sur le rôle de l’école, l’autorité parentale etc, mais ces sujets-là, il faut prendre le temps d’y réfléchir", a-t-elle expliqué à l'issue de cette rencontre.

"Aujourd’hui, le temps, c’est le retour de l’ordre, la sécurité pour les Français, pour les élus, pour les commerçants et pour les artisans. Les temps de réflexion vont se poursuivre", a ajouté la Première ministre en précisant que d'autres recontres auront lieu avec les présidents de groupe.

"Au moins 20 millions d'euros" de dégâts pour les transports publics en Ile-de-France, selon IDFM

Les émeutes ont causé "au moins 20 millions d'euros de dégâts" pour les transports publics en Ile-de-France, selon une première estimation, publiée lundi, d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports.

Dans cette somme, il faut compter "les bus brûlés, un tramway brûlé, deux tramways endommagés et les mobiliers urbains qui ont été cassés", a précisé IDFM à l'AFP, confirmant une information du Parisien.

Des hackers font fuiter les données personnelles de plus de 1.000 magistrats

Une plainte a été déposée lundi pour "atteinte à un système de traitement automatisé de données" après la fuite de données personnelles de 1.121 magistrats par des hackers, dont la revendication fait implicitement référence aux violences urbaines après la mort de Nahel, a indiqué à l'AFP le ministère de la Justice.

Le ministère a affirmé, sans plus de précision, qu'il s'agit de "données anciennes" et que "le piratage n'a pas visé les serveurs du ministère de la Justice".

Il s'agit de ùails professionnels, numéros de téléphone, adresses postale, voire IBAN. Si certaines personnes sont aujourd'hui à la retraite, le fichier contient des noms de juges toujours en activité, a constaté l'AFP.

Le groupe de pirates informatiques, baptisé KromSec, avait revendiqué son attaque dès dimanche soir sur sa chaîne Telegram.

"Ca ne peut plus durer", a lancé Vincent Jeanbrun, le maire de L'Haÿ-les-Roses

"C'est la démocratie elle-même qui est attaquée", a estimé Vincent Jeanbrun devant sa mairie lors du rassemblement. "Chacun de ses symboles sont aujourd'hui visés: nos élus, les professeurs, nos forces de l'ordre et de secours sont pris pour cible quotidiennement, nos policiers ne rentrent plus dans certains quartiers. Ca ne peut plus durer, ça ne durera pas", a-t-il ajouté.

"Stop, ça suffit", a lancé l'édile, avant que la foule ne scande à sa suite "ça suffit!".

De nombreux élus ont marché avec Vincent Jeanbrun, le maire de L'Haÿ-les-Roses, visé par une violente attaque

Une marche solidaire d'élus et une foule dense d'habitants se sont élancées sous les applaudissements lundi de l'hôtel de ville de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), au lendemain de l'attaque à la voiture-bélier contre le domicile du maire, Vincent Jeanbrun.

Un millier d'habitants de la commune (environ 30.000 habitants) ont participé à cette marche.

Acclamé par la foule, l'élu marchant derrière une banderole "Ensemble pour la République !" était accompagné du président du Sénat Gérard Larcher, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse et le patron des Républicains Eric Ciotti, entre autres.

Une Marseillaise a été entonnée par la foule, tandis que le maire de ce chef-lieu d'arrondissement répondait aux cris de soutien en formant un coeur avec les doigts.

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Macron demande le maintien d'une présence policière "massive"

Emmnuel Macron a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de maintenir une "présence massive" sur le terrain afin de garantir le "retour au calme" alors qu'une décrue des violences est observée après six nuits d'émeutes liées à la mort du jeune Nahel, a indiqué lundi l'entourage du chef de l'Etat à l'AFP.

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Plus d'1 million d'euros dans une cagnotte en soutien au policier: qui sont les donateurs?

La cagnotte en soutien au policier placé en détention provisoire après la mort de Nahel, à Nanterre, a dépassé le million d'euros de dons ce lundi. Les donateurs revendiquent leur droit de soutenir la police et déplorent la manipulation politique.

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Violences urbaines: la protection des sites des JO-2024 "légèrement renforcée"

La "sécurisation des infrastructures" des JO-2024 à Paris a été "légèrement renforcée", a assuré ce lundi la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera après plusieurs jours de violences urbaines dans plusieurs villes de France causées par le décès d'un jeune homme, tué par un policier.

"Dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques, on a pris des mesures ces derniers jours pour renforcer encore la sécurisation des infrastructures", a indiqué la ministre, en marge d'un évènement sur les violences dans le sport.

"Elles étaient déjà bien protégées, avec pas mal notamment de surveillance et une présence humaine. Elle a pu être légèrement renforcée. La nation est abimée par tout cela. Ce qui se passe n'est évidemment pas bon pour l'image de la France. Il y a des priorités, le retour de l'ordre républicain, la fin des violences", a-t-elle ajouté.

"Des évènements de ce type s'étaient déjà produits quasiment un an en amont des Jeux de Londres, avec des manifestations de violences très fortes dans la foulée de violences policières. L'édition des Jeux de Londres avait été très positive", a-t-elle encore rappelé.

"Deux claques et au lit": le préfet de l'Hérault fait polémique

"La méthode, c'est deux claques et au lit!": le préfet de l'Hérault Yves Moutouh a enjoint lundi aux parents d'employer la méthode forte pour endiguer la violence urbaine, remettant en cause la loi interdisant la fessée et s'attirant les foudres d'élus de gauche.

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"Je lui avais dit de faire attention": la colère d'un père après la condamnation de son fils

Le tribunal judiciaire de Grenoble a commencé ce dimanche à juger une trentaine de prévenus en comparution immédiate. A l'issue de l'audience, nous avons recueilli le témoigne d'un père, triste et en colère contre son fils. Ce dernier était accusé d'avoir participé au pillage d'un magasin de vêtements dans la nuit de vendredi à samedi. Il l'avait pourtant prévenu: "Je l'ai appelé, je lui ai dit de faire attention et de ne surtout pas manifester. Il m'a dit: 'Oui, oui, regarde je suis avec mes copains tranquille'..."

Peine prononcée: six mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d'intérêt général.

"Personne ne pense que son fils peut se retrouver au tribunal. J'espère que ça lui a fait une leçon, mais il aura une punition de ma part aussi", assure-t-il.

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Agression du maire de l'Haÿ-les-Roses: début des rassemblements de soutien devant les mairies

Les rassemblements de soutien devant les mairies de France après l'attaque qui a visé le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne ont débuté lundi à midi, notamment à Nanterre.

"Depuis mardi les nuits ont été difficiles pour les habitants (...) Les violences qui se sont succédé sont inacceptables", a déclaré le maire de Nanterre, Patrick Jarry (DVG) devant une centaine d'habitants et d'employés de la mairie.

Une petite centaine de personnes présentes devant la mairie de Mantes la Jolie le 3 juillet 2023
Une petite centaine de personnes présentes devant la mairie de Mantes la Jolie le 3 juillet 2023 © Martin Bourdin RMC
Des personnes rassemblées devant la mairie de Bordeaux en soutient au maire de l'Haÿ-des-Roses.
Des personnes rassemblées devant la mairie de Bordeaux en soutient au maire de l'Haÿ-des-Roses. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
Des personnes rassemblées devant la mairie de Lyon en soutien au maire de l'Haÿ-les-Roses
Des personnes rassemblées devant la mairie de Lyon en soutien au maire de l'Haÿ-les-Roses © OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Emeutes : 3.200 interpellations, âge moyen de 17 ans

Gérald Darmanin a indiqué ce lundi midi que plus de 3.200 personnes ont été interpellées par la police et la gendarmerie, entre mardi et dimanche, lors des cinq nuits d'émeutes consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier, dont 60% n'étaient pas connues de la police.

La moyenne d'âge des personnes interpellées est de "17 ans, avec parfois des enfants de 12-13 ans" a précisé le ministre de l'Intérieur.

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Marseille: les collectivités mobilisent des millions pour les boutiques pillées

Les collectivités locales ont annoncé mobiliser des millions d'euros en urgence, avec notamment une aide de 10.000 euros déblocable sous 15 jours, après les émeutes qui ont conduit au pillage et à la dégradation de centaines de commerces à Marseille.

"Les commerçants sont complètement abattus, depuis cinq ans ils vivent une succession de galères et là ils vivent ces violences comme une injustice", a expliqué à l'AFP le président de la chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, Jean-Luc Chauvin.

Débutées jeudi soir, les émeutes à Marseille ont atteint un point d'orgue dans la nuit de vendredi à samedi, avec pour bilan du weekend 200 à 250 commerces dégradés et/ou pillés dans l'hyper-centre. Sur toute la ville, la CCI a estimé à 400 le nombre de commerces touchés et les assureurs évaluent les indemnisations à environ 100 millions d'euros.

Cette facture importante s'explique notamment par l'effondrement d'un supermarché Aldi, incendié dans les quartiers déshérités du nord de la ville, et par le vol d'une quarantaine de véhicules chez un concessionnaire,

La région Grand Est va débloquer 10 millions d'euros d'aides d'urgence

La région Grand Est a annoncé ce lundi vouloir débloquer un fonds d'aide d'urgence de 10 millions d'euros pour réparer les dégradations commises lors des émeutes ayant suivi la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre.

La mesure sera présentée au vote des élus en commission permanente vendredi et les fonds pourront être débloqués la semaine prochaine.

Cinq millions d'euros sont destinés à reconstruire les services publics endommagés et cinq millions supplémentaires doivent parvenir aux TPE (très petites entreprises) et commerçants affectés par les dégradations et pillages.

"Doublement lamentable": la colère du maire de Mantes-la-Jolie dans les "Grandes Gueules"

Lundi à 12h00, toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes lors de rassemblements à l'appel de l'Association des maires de France (AMF), qui a souhaité "une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l'ordre républicain".

Le maire de Mantes-la-Jolie (Yvelines) Raphaël Cognet, y participera, et témoigne ce lundi dans Les Grandes Gueules de l'ampleur des dégâts survenus dans sa ville depuis le début des émeutes:

"Si on devait tout reconstruire à l'identique on serait entre 10 et 15 millions d'euros. Ca va durer des mois de procédure pour se faire rembourser... Et évidemment ça tombe sur des villes populaires qui n'ont pas des moyens illimités. C'est la double peine pour nous. On va devoir consacrer de l'argent pas prévu juste pour rétablir nos services publics, donc c'est doublement lamentable", souffle-t-il avant d'appeler Emmanuel Macron à "aider les villes populaires":

"Seuls on n'y arrivera pas", assure-t-il.

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Alerte info

Mort de Nahel: le troisième passager de la voiture entendu par l'IGPN

Comme annoncé par BFMTV, le troisième passager de la voiture que le jeune Nahel conduisait mardi dernier à Nanterre est entendu par l'IGPN, la police des polices. Le passager s'est présenté à l'IGPN à 11h.

860.000 euros: la cagnotte de soutien à la famille du policier fait débat

Une cagnotte en ligne a été mise en place pour soutenir la famille du policier auteur du tir mortel sur Nahel. Cette cagnotte, lancée à l'initiative de l'ancien porte-parole d'Eric Zemmour Jean Messiha, avait récolté ce lundi matin plus de 860.000 euros et fait polémique. Selon une info de Tech&Co, le site GoFundMe, qui héberge la cagnotte, assure que cette dernière ne déroge pas à ses règles.

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Vincent Jeanbrun: "Ils voulaient tuer du flic"

Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses, sur RMC-BFMTV:

"On a vécu un état de siège. Un sacré cauchemar qu’on n’a pas envie de revivre. Ils nous ont tiré dessus avec des cocktails molotov. Quand je dis nous, je parle des policiers municipaux. Ils les ont aspergés d’essence. Ils ne voulaient pas juste casser des bâtiments, ils voulaient tuer du flic et c’est inentendable. Il n’y a pas de mot pour ça."

"Concernant l’attaque de mon domicile, l’enquête est en cours et j’espère sincèrement qu’on les retrouvera. Le ministre de l’Intérieur m’a assuré hier que tous les moyens sont mis en place pour qu’ils répondent de leurs actes. Mais j’ai la certitude qu’ils font partie des gangs des premiers jours parce que c’est le même mode opératoire".

Vincent Jeanbrun: "On avait l'impression d'observer une milice dans une guérilla urbaine"

Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses, sur RMC-BFMTV:

"La première nuit, on n'était pas préparé. Mais ça aurait dû servir instantanément de leçon parce que ce qu’on a vécu le lendemain, c’était de la folie. Il y avait quasiment entre 180 et 200 personnes sur la ville, mais il y avait un bloc, un noyau dur de 80 personnes qui lui s’est organisé, avec des éclaireurs en scooter… Il y avait une stratégie. On a eu l’impression d’observer un gang, presque une milice dans une guérilla urbaine avec l’infanterie qui était armée de barre à mines, de piolets... Il y avait une hache. Il y avait visiblement des véhicules qui les réapprovisionnaient en mortiers. Et puis il y avait des artificiers avec des types qui avaient des bouteilles prêtes à l’emploi de cocktails molotov."

"Il y avait des ‘tout petits’ qui étaient chargés de mettre des choses sur la route pour empêcher les passages de la police derrière eux."

Vincent Jeanbrun parle d'un "traumatisme"

Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses, sur RMC-BFMTV:

"Ma femme, avec mes deux enfants, s’enfuient dans le jardin. Il faut imaginer la scène, dans le noir complet avec simplement cette lumière rouge due aux feux et aux fusées de détresse qu’ils avaient. Ils arrivent au bout du jardin et ça faisait plusieurs jours qu’on parlait de risques éventuels. C’est ce qui fait que les deux nuits précédentes, ma femme et mes deux enfants n’avaient pas dormi à la maison. Ma femme avait eu l’idée de dire: s’il faut qu’on s’enfuie, on met un escabeau au fond du jardin. J’avais trouvé ça excessif, mais en fait elle a eu tellement raison. Et de fait, dans la précipitation, elle a le courage, la bravoure de prendre les enfants, les faire passer de l’autre côté du mur. Dans la panique, elle a elle a chuté de l’autre côté du mur et elle s’est brisée le genou, et elle a été opérée hier."

"Vous imaginez le traumatisme. Vous imaginez ce que ça implique psychologiquement pour ma femme et pour mes enfants. Il y a des questions telles que 'est-ce qu’ils vont revenir?', 'est-ce qu’on pourra revenir à la maison?'".

Alerte info

Agression du maire de L'Haÿ-les-Roses: Vincent Jeanbrun raconte la scène sur RMC-BFMTV

Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses, sur RMC-BFMTV:

“Après quelques jours d’émeutes, des criminels, parce qu’il n’y a pas d’autres mots, ont attaqué ma maison avec une voiture bélier. Une voiture qu’ils ont visiblement volée. Cela montre une vraie préméditation. Cette voiture a défoncé le portail de la maison, provoquant un bruit qui a réveillé ma femme et mes enfants. Le véhicule est heureusement arrêté par une grande descente d’escaliers en pierre qui est juste devant la maison, ce qui oblige ces assassins à sortir du véhicule. Ils y mettent le feu avec un accélérateur et aspergent également mon véhicule qui est juste à côté ainsi qu’un vélo. Ce qui est presque le plus choquant, c’est que ce n’est pas que la maison qu’ils ont attaquée, parce qu’à partir du moment où la lumière s'allume, ils continuent en essayant de ramener le feu jusqu'à la maison".

Alerte info

157 interpellations, trois policiers et gendarmes blessés

Selon le bilan encore provisoire du ministère de l'Intérieur, il y a eu 157 interpellations cette nuit. Trois policiers et gendarmes ont été blessés. Au niveau des incendies, 352 ont été relevés sur la voie publique, 297 sur des véhicules, 34 sur des bâtiments. Un poste de police et une caserne de gendarmerie ont également été touchés.

(avec GB)

Pas d'incident majeur

A cette heure, aucun incident majeur n'a été signalé pour la nuit de dimanche à lundi. Le bilan reste de 78 interpellations en France, à 1h30.

Les habitants de Nanterre soulagés après une nuit plus calme

Nuit plus calme à Nanterre. La ville des Hauts-de-Seine a été l’épicentre des émeutes ces cinq derniers jours. Mais après plusieurs nuits de violences, la nuit de dimanche à lundi a été bien plus tranquille. Au grand soulagement des habitants. “Cette nuit, on a enfin pu dormir”, disait une grand-mère qui habite cité Pablo Picasso. Les feux d'artifices et les pétards n'ont pas résonné cette nuit. Les affrontements avec les forces de l'ordre semblent marquer une pause ici à Nanterre où tout a débuté.

La présence policière était même très discrète sur place. Un reporter de RMC arrivé sur place à 5h raconte qu’il n’a pas vu une voiture de police ou un camion de CRS. Il n’a pas vu non plus de groupes de jeunes dans les rues comme ces dernières nuits.

En revanche, les stigmates de ces cinq nuits de chaos sont toujours visibles. De nombreuses carcasses de voitures calcinées jonchent encore les trottoirs, plusieurs commerces vandalisés et pillés ces derniers jours ont recouvert leur devanture de plaques de bois. Et il ne reste plus rien des abris bus en verre.

“On ne veut plus revivre ça”, lâche un riverain qui partait travailler tôt ce lundi matin. Ce calme, beaucoup d'habitants espèrent ici qu'il sera durable.

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Des premières condamnations d'émeutiers dimanche

Depuis le début des violences, mercredi soir, plus de 3200 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre. Exceptionnellement, dimanche, la justice a tenu des audiences de comparutions immédiates avec plusieurs condamnations à la clé dont des peines de prison ferme qui ont été suivies d'incarcérations.

D'autres comparutions immédiates sont programmées pour ce lundi après-midi mais elles risquent d'être perturbées par la grève nationale des greffiers, qui réclament une revalorisation salariale et dénoncent le "mépris" dont leur profession fait l'objet.

Macron va recevoir les présidents des deux chambres et les maires de plus de 220 communes

Emmanuel Macron va recevoir ce lundi les présidents de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher après six nuits de violences urbaines qui font suite à la mort de Nahel. Mardi, il recevra également les maires des "plus de 220 communes victimes d'exactions" lors des émeutes des derniers jours, a annoncé dimanche soir l'Elysée.

"Le président a aussi demandé à la Première ministre Elisabeth Borne de recevoir les présidents de groupes politiques au Parlement lundi", a ajouté la présidence. Emmanuel Macron "souhaite débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements", a-t-on souligné de même source.

"Nous devons d'abord qualifier les événements avant d'en tirer des conclusions", a insisté le président, selon un participant, lors d'une réunion avec la cheffe du gouvernement et sept ministres. Le chef de l'Etat a aussi demandé aux ministres de "continuer à être présents sur le terrain chacun dans leur domaine de compétence et d'action", est-il précisé.

Emmanuel Macron présidera une nouvelle réunion de même format "dans les 48 heures" pour faire un nouveau point de situation.

78 interpellations en France: le bilan de la sixième nuit

La nuit de dimanche à lundi a été bien plus calme après cinq soirées d'émeutes suite à la mort de Nahel, tué par un tir de policier après un refus d'obtempérer.

À 1h30 du matin, les autorités avaient procédé à 78 interpellations dans toute la France. Selon le ministère de l'Intérieur, aucun incident majeur n'était à signaler.

À Paris et en banlieue, épicentre des émeutes jusqu'à présent, 20 personnes avaient été interpellées à 1h selon la préfecture de police.

RMC