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Qu'apprendront les enfants lors des controversés cours d'éducation sexuelle?

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, va envoyer une circulaire pour préciser les contours des cours d'éducation sexuelle en primaire au collège et au lycée qui sont sensés être dispensés depuis 2001.

En théorie, l'éducation à la sexualité existe déjà dans une loi de 2001 mais n'est que très peu appliquée dans les faits. Selon une enquête menée par le Haut-Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes en 2015 auprès de 3000 établissements privés et publics, un quart des écoles, 4% des collèges et 11% des lycées n'avaient mis en place aucun dispositif.

La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer vont préciser les contours de cette mesure. Le ministre de l'Education, invité de Bourdin direct ce lundi, va donc envoyer une circulaire à tous les chefs d’établissement et directeurs d’école pour cadrer l’éducation à la sexualité. Elle sera obligatoire aux trois niveaux de scolarité : école, collège et lycée.

"On doit protéger les enfants en faisant en sorte que les deux sources d'informations à ce sujet soient la famille et l'école. Et que la famille et l'école disent des choses convergentes", a précisé le ministre ce lundi matin sur RMC.

Des séances évidemment adaptées à l’âge de l’enfant

Cette annonce a suscité rumeurs et fausses polémiques, il faut ainsi faire le tri dans ce qui sera réellement enseigné dans les salles de classe. Et donc: non, on ne va pas enseigner la masturbation au CP.

La loi de 2001 fixe déjà le cadre réglementaire avec 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité et à la vie affective de l’école au lycée, souvent dispensées en cours de Sciences de la vie et de la terre. Au primaire ces séances seront évidemment adaptées à l’âge de l’enfant.

Donner à chacun une information précise

Le professeur pourra s’appuyer sur une sortie au zoo, ou une question d’un élève (exemple: "Je vais avoir un petit frère") pour aborder des notions autour de respect d’autrui ou de connaissance de son corps. Il n'est donc pas question d'heurter les sensibilités. Plutôt de donner à chacun une information précise à l’heure de l’omniprésence d’internet et de toutes les dérives qu’il peut engendrer.

Sophie Paolini (avec J.A.)