Son frère est mort lors d'un week-end d'intégration: il témoigne sur RMC
La rentrée universitaire est synonyme des weekends d'intégration dans les facs et les grandes écoles. Le Ministère de L'Enseignement supérieur doit réunir mercredi 10 octobre les associations étudiantes et les représentants des universités pour signer solennellement une charte d'organisation de ces événements festifs.
L'objectif est de conseiller et responsabiliser les étudiants pour que ces weekends d'intégration se déroulent en toute sécurité. Car ces "WEI" aboutissent parfois à des drames.
"La sécurité avait fini son service à 4h du matin, et là, il n'y a eu aucune surveillance"
L'année dernière, un étudiant en deuxième année de chirurgie dentaire de 20 ans, originaire de Rennes, a été trouvé mort, dans un camping de Pénestin (Morbihan) où il participait à un weekend d'intégration. Son corps a été retrouvé sous un chapiteau comme le raconte son frère, Brice Marret, qui demande plus de sécurité et d'assistance autour de ces soirées.
"L'alcool était illimité, c'était open bar. Il y avait des agents de sécurité mais qui n'étaient là que pour éviter les bagarres. Il n'allait pas bien, des amis ont cru bon de le mettre dans une tente dite "PLS", une sorte de barnum avec une bâche par terre. Au bout d'un moment la sécurité avait fini son service à 4h du matin et là, il n'y a eu aucune surveillance, et on l'a retrouvé le lendemain matin et c'était trop tard."
"Une assistance de ce type, c'est vital"
Pour autant, Brice ne milite pas pour ce que ce genre d'événements soient interdits, mais réclame simplement plus de sécurité.
"Ca consiste à faire la fête et à bien commencer l'année. On ne veut pas du tout interdire les week-ends d'intégration au contraire. Mais on voudrait qu'il y ait une assistance médicale dans tout événement festif de ce type, ce n'est pas possible pour les élèves de surveiller 300 personnes. Une assistance de ce type, c'est vital."