Fête des mères: faut-il la remplacer par la fête des gens qu'on aime ?

C'est la fête des mères aujourd'hui ! Si vous êtes à l'honneur, vous avez déjà peut-être reçu un collier de pâtes confectionné à l'école par vos enfants. Depuis quelques années, de nombreux établissements ont décidé d'abandonner la célèbre fête, trop dépassée, stéréotypée, lui préférant la "fête des famille" ou "fêtes des gens qu'on aime". Et ce afin d'inclure les petits ayant perdu un parent ou issus de familles monoparentales ou homoparentales.
"Histoire patriarcale"
Alors faut-il arrêter de la célébrer en tant que fête des mères ? RMC a voulu en avoir le coeur net. Il y a ceux qui lèvent les yeux au ciel comme Ismael: "La fête des mères cela devrait être vieux jeu dans la mesure où elle est héritée d'une histoire patriarcale et les femmes sont considéreés seulement pour leur fonction de mère", estime-t-il.
Même si bon - concède-t-il , Ismael ne manqura pas glisser un petit "Je t'aime" à sa maman. Car pour lui comme pour Olivia, la "fête des mères est en réalité symbolique".
Certains n'ont pas oublié leur cadeau
D'autres ont déjà préparé leur cadeau, un "bracelet avec des petites fleurs et des perles violettes", une "peluche avec écrit maman" quand d'autres ont tout simplement oublié. "Chaque année ma mère me le rappelle", s'amuse ce fils qui a prévu tout de même d'aller "manger chez elle".
Finalement, c'est avant tout une histoire d'attention. "Un petit message ou un coup de fil mais je ne veux pas que mes enfants dépensent de l'argent par obligation", explique une maman.
Pourtant la tentation est grande: "Je vois des publicités, je pense même que je reçois des mails. Au bout d'un moment, quand tu mercantilises à ce point l'affection des gens pour leur famille... Il y a peut-être beaucoup de fêtes, c'est surfait", s'interroge un passant.
Fête supprimée? "Je serai quand meme attristée"
Faut-il donc les supprimer ? "Je serai quand même assez attristée, c'est comme si on disait du jour au lendemain, Noël, c'est terminé", fait savoir une autre.
Au contraire pourquoi pas plutôt les rassembler, plaide Virginie. "Il y a des gens qui sont seuls, qui n'ont plus de famille... Célébrer les gens qu'on aime, ça peut être son voisin, sa mère ou son patron, s'amuse-t-elle. Et plus inclusif selon elle pour qu'aucune sensibilité ne soit heurtée.