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"Gilet jaune": Jean-Philippe, auditeur de RMC, n'arrive pas à boucler ses fins de mois avec 4.000 euros

Ce père de famille, conducteur routier et "gilet jaune", a expliqué sa situation à Jean-Jacques Bourdin.

Au lendemain des annonces du gouvernement qui annonce la suppression de la hausse des taxes sur les carburants pour l'année 2019, RMC a donné la parole aux auditeurs. 

Interrogés, vous êtes nombreux à nous faire part de votre colère avant de préciser que le mouvement des "gilets jaunes" n'est pas prêt de s'arrêter car le "compte n'y est pas". Chaque matin, Jean-Jacques Bourdin vous donne la parole afin de comprendre les revendications du mouvement. Parmi les auditeurs interrogés, Jean-Philippe a attiré l'attention de Jean-Jacques Bourdin. 

Ce routier explique notamment qu'il "touche 4000 euros par mois" mais qu'il n'arrive pas à boucler les fins de mois: 

"Le gouvernement ne veut rien entendre, mais les gens crèvent de faim. Je ne me plains pas: je gagne très bien ma vie. Je touche même une retraite de l'armée, sauf qu'à la fin du mois, je suis à zéro. J'ai 1000 euros de retraite de l'armée. J'arrive à toutes mes primes à gagner 3000 euros avec mon travail. Ca fait donc 4000 euros". 

"Je demande l'égalité!"

Surpris, Jean-Jacques Bourdin essaie de comprendre comment une telle situation est possible. Réponse de Jean-Philippe: "Mais en province, regardez les prix des locations. Je ne vis pas dans un studio, j'ai une femme, des enfants. Donc ce sont des loyers qui dépassent allègrement 1000 euros" précise-t-il. Avant de donner un exemple des frais mensuels qu'il engage: "J'ai été obligé de changer ma voiture. Malgré tous les travaux et tous les frais, elle ne passait pas au contrôle technique. J'ai dû en acheter une neuve. C'est un crédit de plus". 

Jean-Philippe a conclu son intervention en tempérant: "J'ai quand même un luxe. Pendant tous le mois, mon frigo, il est plein. Mais comment fait celui qui ne touche que 1500 euros? Je demande l'égalité au gouvernement. Aujourd'hui, certains crèvent de faim et là haut, ils se gavent"... 
Jean-Jacques Bourdin et X.A