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Grève des policiers: "On arrive à un point de rupture"

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La grève des policiers s'est poursuivie vendredi soir. 700 membres des forces de l'ordre ont défilé dans les rues de Lyon, 500 à Béziers. La police, pas satisfaite des annonces faites par le gouvernement, entend continuer le mouvement tant que les choses n'auront pas bougées.

Daniel, brigadier chef à Lyon:

"Si on descend une troisième fois dans la rue, c'est qu'on n'a pas été entendu. On va continuer à descendre jusqu'à temps qu'on soit entendu. Les premières choses pour lesquelles on est descendu dans la rie, c'est déjà une réforme de la légitime défense et une réforme de la justice. Est-ce que vous avez entendu des avancées sur ces sujets ? Nous, en tant que policiers de terrain, on en a toujours pas entendu parler.

Pour l'instant, c'est toujours apolitique et asyndical. On ne croit plus en nos syndicats. On attend, on est toujours motivé et on attend que ça change. On veut que ça évolue."

Sébastien, policier à Lyon depuis dix ans:

"Les policiers n'en peuvent plus, on arrive à un point de rupture. Il faut vraiment que le gouvernement comprenne qu'il en va de la sécurité des fonctionnaires, de la sécurité des concitoyens. Il faut vraiment que les choses bougent, pas seulement avec des menues promesses, ces 250 millions d'euros qui en fait étaient votées depuis plus d'un an.

Il faut bien que tout le monde comprenne, aussi bien notre administration que le gouvernement, que nous ne lâcherons rien. Nous demandons des réformes, nous demandons des moyens, nous demandons de la considération, nous demandons de la sécurité, et tant que nous n'aurons pas eu gain de cause sur ces points-là nous ne lâcherons pas. Nous continuerons à nous mobiliser."

F. H. avec Gwenael Windrestin