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La limite du nombre de cigarettes ramenées de l'Union européenne pourrait augmenter

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Le nombre de cigarettes que l'on peut ramener de l'Union européenne pourrait augmenter, à la suite d'une demande du Conseil d'État. En effet, il a demandé Elisabeth Borne de modifier cette loi pour qu'elle soit alignée aux autres membres de l'Union européenne.

Les consommateurs de tabac pourront-ils bientôt ramener plus de cigarettes de l'Union européenne? Le Conseil d’État a demandé à la Première ministre Elisabeth Borne de modifier la législation en vigueur pour qu'elle soit alignée sur celle des autres membres de l'Union européenne.

Cette idée fait la joie des fumeurs, car ils pourraient pouvoir ramener jusqu'à quatre cartouches, contre une seule aujourd'hui. "On va essayer d'en profiter, ça nous revient moins cher. Surtout que ça devient un budget les cigarettes, on le ressent quand même", explique Sélim.

En France, le paquet de 20 cigarettes coûte généralement 11 euros, contre cinq euros en Italie ou même 4,50 euros en Espagne. Cet écart de prix est non négligeable pour de nombreux consommateurs, qui n'hésitent pas à tricher quand ils rentrent de vacances.

"Je cache des paquets dans les trousses de toilette"

"Je ne cache pas une cartouche car ça se voit, mais je cache trois ou quatre paquets dans les trousses de toilette ou les vestes", explique Kamel.

Pour autant, la possibilité de cette augmentation de la limite inquiète certains Français, notamment dans un contexte où les commerçants sont en difficulté. "Ce qui me fait de la peine, c'est pour les petits commerçants. Pour les consommateurs c'est bien de pouvoir ramener plus de cartouches, mais pour le petit tabac à côté c'est plus compliqué, il va perdre des clients donc il va perdre du chiffre", précise Lucas.

Le constat de Lucas est partagé par la Confédération des buralistes. Selon son président, 35 à 40% de la consommation de cigarettes en France vient déjà de l'importation alors cette nouvelle demande, il ne la comprend pas.

Incompréhension pour les professionnels du secteur

"C'est la consternation pour la Confédération et pour tous les buralistes de France. J'attends la réponse de la Première ministre. Cela y va de l'intérêt des recettes liées à la vente du tabac et à la protection du réseau des buralistes, utile à beaucoup de territoires", indique Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes.

La première ministre a désormais six mois pour fixer des seuils conformes à la réglementation européenne.

Pierre Bourgès (édité par AB)