Le gouvernement veut proposer des mesures pour renforcer le rôle des parents

Caisse d’allocations familiales (Photo d'illustration). - Philippe Huguen - AFP
Le gouvernement a annoncé lundi vouloir lancer une réflexion sur des "pistes" telles que des "stages de parentalité obligatoires" en cas de difficultés intrafamiliales ou des "leviers" pour favoriser le réinvestissement des "pères séparés" vis-à-vis de leur enfant.
Le gouvernement envisage de lancer une réflexion "dès la rentrée" afin de "disposer de propositions de mesures d'ici à la fin de l'année 2023", a déclaré le ministère des Solidarités dans un communiqué.
Dans le cadre de la Convention d'Objectifs et de Gestion Etat-Cnaf qui détermine les priorités de la Caisse nationale d'Allocations familiales pour les cinq ans à venir, signée lundi, le gouvernement va augmenter de 30%, soit de 55 millions d'euros, les crédits dédiés au soutien à la parentalité.
Des "espaces-parents"
"Au-delà du rappel aux parents qu'ils sont responsables de l'éducation de leurs enfants, il convient d'abord de poursuivre et d'accélérer le développement des actions d'appui des parents dans l'exercice de leurs responsabilités", indique le ministère, sans lier ces initiatives aux récentes émeutes.
Pour aider les parents dans leur rôle, le gouvernement veut développer sur le territoire des "espaces-parents", des lieux où les parents peuvent trouver des ressources. Il veut expérimenter un nouvel "accompagnement en face à face individualisé" permettant au parent d'échanger avec un professionnel.
"Pour les parents qui ne viennent pas d'eux-mêmes rechercher de l'aide", le gouvernement veut réfléchir à des "pistes nouvelles" telles que des "stages de parentalité obligatoires dans certaines circonstances".
Une amende pour les parents d'enfants délinquants
"C'est une question qui a des conséquences non seulement pour la famille mais au-delà pour toute la société", commente-t-on au ministère.
"Etre parent n'est facile pour personne, encore plus dans certaines situations notamment celle des familles monoparentales", souligne-t-on.
Pendant les émeutes le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti avait fustigé "les parents qui ne s'intéressent pas à leurs gamins et qui les laissent traîner la nuit en sachant où ils vont aller", rappelant qu'ils encouraient une "responsabilité pénale".
La première ministre Elisabeth Borne a confirmé que le gouvernement était actuellement en train de réfléchir à la mise en place du format d'une amende pour les parents d'enfants délinquants.