Manque de bénévoles, coût du matériel... La difficile lutte des communes pour garder leurs fêtes de village

Depuis plusieurs années, les fêtes de village sont à la peine, entre difficultés financières et crise du bénévolat, 30% d’entre elles ont disparu en quatre ans. D’après nos informations, certaines communes se battent et s’adaptent pour conserver leurs évènements.
Un élu du Sud-Ouest souffle: “Ca coûte de l’argent, mais si on ne le fait pas, le village meurt”. Alors, il n’hésite pas lui-même à mouiller le maillot et à distribuer les flyers de la fête locale dans les boîtes aux lettres. Des événements coûteux pour les communes déjà financièrement sous pression. “C’est 12.000 euros de subvention chaque année”, précise le maire de Blasimon en Gironde.
Entraide entre communes pour mutualiser les -rares- bénévoles, et le matériel
Le marché nocturne, les quatre jours de concerts, le repas des vendanges, c’est une priorité pour l’édile qui assume ses choix: “on refera les trottoirs de la commune plus tard”.
Et puis, il y a les événements qui s’adaptent pour perdurer malgré les difficultés, et le manque de bénévoles. En Charente-Maritime, six villages se coordonnent pour organiser une fête et mutualiser les volontaires.
“C’est notre solution pour trouver du monde, et organiser à moindre coût”, explique un organisateur. “Les villages s’entraident aussi niveau matériel, l’un ramène les chapiteaux et l’autre les friteuses”, ajoute-t-il.
Sponsors, mécénats...
Ce renouvellement du modèle économique de ces événements, la fédération des comités de festivités y est très attentive: "On sensibilise les organisateurs à trouver d’autres formes de financement”, déclare son président.
Sponsors, mécénats, réévaluer les prix de la buvette, autant de sujets abordés lors des webinaires et des réunions départementales pour tenter d’enrayer la chute du nombre de fêtes de village en France.