Manuel Valls recadre Najat Vallaud-Belkacem: "Non, les arrêtés anti-burkini ne sont pas une dérive"
- Arrêtés anti-burkini: désaccord avec Najat Vallaud-Belkacem
"Le burkini, c'est un signe politique". Manuel Valls a de nouveau appuyé ce jeudi sur RMC les arrêtés désormais pris dans une trentaine de communes interdisant ce maillot de bain couvrant alors que le Conseil d'Etat doit se prononcer sur leur légalité. Un sujet sur lequel le Premier ministre s'oppose à Najat Vallaud-Belkacem qui quelques minutes plus tôt estimait sur Europe 1 que "la prolifération des arrêtés anti-burkini n'est pas bienvenue" et contribue par ailleurs à "libérer la parole raciste". "Non. Je pense que ces arrêtés ne sont pas une dérive. C'est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l'ordre public", a répondu Manuel Valls.
Le Premier ministre a toutefois exclu de légiférer sur la question. "Je crois à la nécessité parfois pour le Parlement d'assumer ses responsabilités, il l'a fait en interdisant les signes ostentatoires à l'école et en même temps, il faut être lucide. Tout ce qui concerne la façon de s'habiller ne peut pas être réglementée par la loi", a affirmé Manuel Valls.
- Le voile un "signe négatif pour les femmes"
Interpellé par une auditrice musulmane portant le voile, le Premier ministre lui assure qu'elle a "pleinement sa place en France". Mais Ayah estime être "stigmatisée" notamment avec la polémique sur le burkini et réclame de pouvoir "disposer" de son corps. "Les musulmans dans ce pays peuvent s'épanouir, lui répond Manuel Valls. En même temps vous devez prendre conscience qu'il y a des débats dans notre société dans un contexte d'attaques terroristes et de questionnement sur ce qu'est être Français. Je ne confonds pas la burqa avec le burkini, le burkini avec le voile", assure le Premier ministre pour qui le voile reste malgré tout "un signe négatif pour les femmes".