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Marche blanche à Paris pour trois adolescents percutés en avril par une voiture de police

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Une marche blanche partira ce dimanche à 15h place de la Réunion, dans le 20ème arrondissement de Paris, en soutien à Safyatou, Salif et Ilan. Trois adolescents percutés le 13 avril dernier par une voiture de police, après un refus d'obtempérer.

Une marche blanche à Paris, ce dimanche après-midi, pour trois adolescents percutés le 13 avril dernier par une voiture de police, après un refus d'obtempérer. Même s'ils sont pour l'instant hors de danger selon Méline, une témoin des incidents interviewée ce dimanche sur RMC, les victimes de cet accident ne sont pas complètement remises. La jeune fille de 17 ans, conductrice du scooter et la plus gravement blessée, est sortie des soins intensifs mais toujours hospitalisée.

Son petit frère opéré du foie "va mieux" selon Meline. Mais c'est "psychologiquement" que le jeune est encore très affecté. Tout comme Ilan qui a, lui, dû se faire soigner au genou. "Le comportement de ces policiers est inexcusable" s'insurge celle qui a créé un comité de soutien pour ces trois jeunes.

Après avoir nié les faits, les agents de police ont reconnu avoir eu "des gestes pas appropriés", selon le ministre de l’Intérieur. Les trois agents ont été suspendus puis placés en garde à vue. L’un des policiers a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Pour autant, le jugement ne devrait pas avoir lieu avant plusieurs années car les instructions sont souvent longues à se mettre en place.

Surtout dans le cas présent où ce sont deux procédures qui doivent être traitées. D'une part, la plainte pour assassinat ainsi que instruction ouverte par le procureur de Paris pour coups et blessures volontaires. De l'autre, une enquête est ouverte afin d'éclaircir les conditions du refus d'obtempérer de la jeune conductrice. Elle a notamment été mise en examen pour faux en écriture publique à cause de son premier mensonge sur cette affaire.

Une plainte a été déposée auprès de l'IGPN il y a une semaine pour tentative d'assassinat par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme, ici la voiture. Près de trois semaines après les faits, la vérité dans ce dossier apparaît "peu à peu" se félicite Arié Alimi, avocat des familles et des enfants.

Ces dernières années, Arié Alimi s'est fait une spécialité de défendre les victimes dans les affaires de violences policières. Parmi les plus marquantes, celles de Cédric Chouviat, mort en 2020, Genevieve Legay, blessée lors d'une manifestation à Nice en 2019 ou encore Rémi Fraisse, mort en 2014.

Une marche à l'initiative du comité de soutien Vérité et Justice, et dont l'un des organisateurs est la Ligue des Droits de l'Homme. A travers cette affaire, c'est toutes les violences policières qui sont pointées rappelle Patrick Baudouin, le président de la LDH.

L.K