Mobilisation des agriculteurs: qui est Gabrielle Priolio, Miss France agricole?

Gabrielle Priolio Miss agricole 2025 - Capture d'écran YouTube Info 83
Les agriculteurs et leur principal syndicat la FNSEA se mobilisent ce vendredi. La femme du jour est avec eux. Gabrielle Priolio est Miss France agricole 2025. Une écharpe de miss, la tête sur les épaules et les pieds dans la terre du Var. Gabrielle Priolio a 23 ans, elle est maraîchère sur deux exploitations familiales à Six-Fours-les-Plages et La Seyne-sur-Mer. Elle est engagée pour défendre l’agriculture française. Sa famille cultive la terre varoise depuis 1780. Elle fait partie de la 12e génération à planter artichauts et carottes près de la mer.
Gabrielle Priolio est investie pour faire connaître son métier. Tout au long de l’année, elle organise des événements sur son exploitation pour montrer ce que signifie être agriculteur ou agricultrice et pour lutter contre les préjugés. Cela lui pèse d’entendre que les agriculteurs sont des pollueurs.
Quand elle poste une photo d’elle en tenue de danse sur les réseaux et que certains estiment que cela ne fait pas "très agricultrice", elle répond : "On m’a dit que je n’étais pas une vraie agricultrice parce qu’une agricultrice, c’est à la campagne… Je pense être comme tout le monde. On a une tenue de travail au travail, une tenue de soirée en soirée. Qu’ils viennent me voir sur l’exploitation, je leur montrerai si je ne suis pas une vraie agricultrice."
Des revendications
On peut être agricultrice et gagner des concours de danse latine. Et on peut être agricultrice et miss. Gabrielle Priolio a été élue Miss Agricole en décembre dernier parmi 80 candidates. Elle a mis ce titre à profit pour valoriser l’agriculture. Dans trois mois, elle remettra sa couronne en jeu mais continuera à défendre son métier. Elle n’a croisé que 30 secondes la ministre de l’Agriculture démissionnaire Annie Genevard, rapidement au Salon de l’agriculture. Pourtant, elle a des demandes.
La principale est plus de simplicité pour aider les nouveaux agriculteurs à s’installer. Trois ans d’entretiens et de dossiers à remplir, comme elle vient de le vivre, lui semblent excessifs. C’est du temps qu’elle ne passe pas sur ses terres. Elle évoque la colère légitime des agriculteurs, notamment contre l’accord avec le Mercosur. Mais elle reste optimiste, c’est sa nature. Elle imagine déjà ses futurs enfants reprendre l’exploitation, s’ils en ont envie. Elle ne les forcera pas.