NDDL: "Il ne faut pas confondre écologie et anarchie", pour Nicolas Hulot

La négociation entre les autorités et les zadistes a débouché sur une impasse mercredi 18 avril, laissant un sentiment de "gâchis" à Nicolas Hulot.

Plus de deux heures de réunion sans réelles avancées. A Notre-Dame-des-Landes, rien n’a bougé pour les zadistes comme pour la préfète. D'un côté, l’Etat souhaite que les occupants régularisent leur situation avant lundi. De l'autre, les zadistes contestent toujours ce délai et veulent rester sur une convention d’occupation collective.

"Il n’y a pas d’autres issues que de saisir la main du gouvernement"

"Il ne faut pas confondre écologie et anarchie", a conclu Nicolas Hulot qui présidait la table ronde de ce mercredi 18 avril, à la préfecture de Nantes. "Il n’y a pas d’autres issues que de saisir la main du gouvernement", a-t-il ajouté.

Les négociations vont donc se poursuivre. Nicole Klein, la préfète de la région Pays de la Loire, est assez confiante pour la suite. Selon elle, "c’est sûr, des dossiers seront déposés avant lundi". Elle rencontrera à nouveau la délégation de zadistes ce jeudi.

"Faisons des efforts de chaque côté"

Pour Gérard Feldzer, membre de la mission de médiation sur l'aéroport de NDDL, il faut continuer à négocier pour avancer.

"On est arc-bouté d’un côté avec les gros bras, les méchants, qui veulent à tout prix, l’ordre pour l’ordre et puis les autres, qui veulent faire des propositions un peu en décalage. La vérité, c’est toujours pareil, elle est au milieu. On peut avoir des projets collectifs en se déclarant individuel. Je ne vois pas où est la différence. Ils l’ont fait sur le Larzac, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas le faire à Notre-Dame-des-Landes. Faisons des efforts de chaque côté. Pour bien faire, il faudrait un comité de suivi indépendant. Il faut trouver des gens qui mettent ça en musique pour que tout le monde soit d’accord".

Anaïs Denet (avec C.P.)