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Notre-Dame-des-Landes: qui sont les derniers "réfractaires à tout" expulsables?

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Le gouvernement l’avait annoncé lors de l'abandon du projet d'aéroport, les Zadistes devront quitter la zone à la fin de la trêve hivernale, à partir du 1er avril. Il s'agira uniquement des occupants "illégaux", n'ayant pas engagé un processus de régularisation de leur présence.

Un millier de personnes, dont des migrants et des occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ont manifesté ce week-end dans le centre de Nantes contre "toutes les expulsions", alors que prend fin la trêve hivernale. 

Comme le gouvernement l’avait annoncé lors de l'abandon du projet d'aéroport, les zadistes devront quitter la zone à la fin de la trêve hivernale, à partir du 1er avril. Il s'agira uniquement des occupants "illégaux", n'ayant pas engagé un processus de régularisation de leur présence. Pour les évacuer, ce sont pas moins de 2500 gendarmes qui seraient mobilisés selon Le Monde. Sans compter les 10 à 15 compagnies de CRS déployées à Nantes et à Rennes pour maintenir l’ordre en cas de manifestations de solidarité. 

Eviter le fiasco de 2012

Un dispositif imposant qui vise en tout... entre 50 et 80 personnes, un groupe d’irréductibles "réfractaires à tout ", selon la préfète de région des Pays-de-la-Loire. Car, sur les 150 à 200 personnes encore sur place, la plupart sont en train de régulariser leur projet, qu’il s’agissent d’exploitations agricoles, de boulangeries ou même de chambres d’hôtes. 

Au ministère de l’intérieur, on insiste dès lors sur le terme d’expulsion: il ne s’agit pas d’une évacuation générale. Les autorités espèrent d’ailleurs éviter de nouvelles violences comme ce fut le cas lors de la tentative d’évacuation en novembre 2012. Une opération qui avait tourné au fiasco. 

Edouard Dufrasne & X.A