Nouveaux camps illégaux de migrants à Paris: "dans le camp de La Chapelle, il n'y a pas assez de place"
Soudanais, Afghans, Érythréens cohabitent dans les nouveaux camps formés Porte de la Chapelle. Rachid est arrivé en France il y a trois semaines. Sa vie est menacée en Afghanistan. Chaque jour, il tente sa chance au centre humanitaire tout proche, sans succès: "Il y a un camp à la Chapelle, mais il n'y a pas assez de place. Chaque jour, ils acceptent seulement cinquante personnes. Au bout de 5 jours ou 10 jours certains reviennent ici".
Pour ce demandeur d'asile, humanitaire de formation, les conditions de vie de ce camp improvisé sont déplorables : "On n'a pas d'eau, pas de toilettes, pas de douche, pas d'électricité, il y a beaucoup d'humidité".
Son compagnon de misère, afghan lui aussi, est aveugle. Les autorités lui ont dit qu'il aurait un logement, il attend toujours.
"Il faut que l'Etat fasse quelque chose"
Pour Nassima, habitante du quartier, venue offrir des repas chauds, cette situation ne peut plus durer: "Quand je vois les gens là, ça fait mal. On ne laisse pas les gens comme ça il faut que l'Etat ou les associations fassent quelque chose pour eux".
L'association Emmaüs gère le centre humanitaire estime qu'il faudrait 150 à 200 places supplémentaires. L'Etat devrait donner sa réponse dans les prochains jours.