"On a senti la ferveur": quand la cavalière Pauline Basquin faisait danser son cheval sur Stromae au JO 2024

Une musique. Un cheval qui danse en rythme. Et une séquence visionnée des millions de fois sur les réseaux sociaux: "Alors on danse". C’est sur cette musique de Stromae que Pauline Basquin et Sertorius, son fidèle cheval noir, ont enflammé 15.000 spectateurs lors de leur reprise de dressage. Un engouement qui lui semble encore irréel, même un an plus tard.
"Mon chef d’équipe m’avait dit : 'Ce serait bien que tu te mettes une musique française à la fin de ta reprise, pour appeler un peu le public'. Je ne pensais pas que ça aurait cet effet-là. C’est vrai que Stromae, Le cheval qui danse, c’est incroyable comment ça a marqué les esprits", confie-t-elle au micro de RMC.
"Disicpline pas très connue"
Mission accomplie pour la cavalière qui avait pour objectif de faire danser le public français. Les applaudissements l’ont portée pendant plusieurs minutes, fait extrêmement rare en dressage, discipline où règne habituellement un silence presque solennel.
"On a senti cette ferveur comme on n’en avait jamais connue en France, surtout pour le dressage — une discipline pas très connue, assez répétitive. Du coup, c’est bien de faire connaître ça au public. Le dressage, ça peut être aussi très fun !", se félicite Pauline Basquin.
Mais surtout des images, toujours gravées dans la tête, celles d’un moment suspendu au cœur d’un cadre à couper le souffle, peut-être l’un des plus beaux sites des JO : le parc du Château de Versailles. "J’en avais les larmes aux yeux. Oh Pauline, concentre-toi ! Voir le château en face, c’était incroyable… Un silence, on n’a jamais connu ça. On ne va pas revoir ça de sitôt."
Pas de message de Stromae
Un seul regret peut-être : le chanteur belge Stromae ne lui a pas envoyé de message pour la féliciter. Mais d’autres, en revanche, ont inondé son téléphone pendant des mois. "J’ai reçu beaucoup de messages, notamment d’anciens élèves… Du coup, des nouveaux aussi !"
Mais aujourd’hui, la cavalière du célèbre Cadre Noir à Saumur garde les pieds sur terre. Responsable de l’écurie de dressage, elle continue d’y former ses jeunes élèves, tout en gardant un cap et des objectifs bien définis. "L’idée, c’est de participer au championnat du monde l’année prochaine, pour accéder à une qualification aux JO de Los Angeles. "Car quand y’en a plus, y en a encore"!