Pauvreté: ces Français en difficulté qui ont dû changer leurs habitudes alimentaires
Consommer des fruits et des légumes chaque jour, manger de la viande et du poisson une fois par semaine: c’est ce qui est préconisé pour être en bonne santé, mais cela a un coût. Le Secours populaire français présente ce matin pour la 12e année consécutive son baromètre annuel sur la pauvreté en France.
Le coût des denrées alimentaires saines est trop élevé pour une certaine tranche de la population. C’est ce que révèle cette étude. 53% des personnes ayant un salaire inférieur à 1.200 euros reconnaissent ne pas avoir les moyens de consommer des fruits et des légumes au quotidien.
Ils sont 46% à s’abstenir d’acheter du poisson et 36% de la viande même une fois par semaine. Pour 48% de ce panel, manger équilibré 3 fois par jour relève du défi.
"Si on n'a pas les moyens d'acheter des légumes on mange n'importe quoi"
Tous les 15 jours, Fernande fait les courses pour son frère à la retraite. Avec un budget de 700 euros par mois, difficile de manger sainement. Ici les 3 paniers remplis de fruits, de légumes et de viandes lui coûte deux euros.
"C'est pour qu'il puisse avoir une vie normale quoi. Pouvoir manger à sa faim... C'est sur qu'il se sacrifie sur beaucoup de choses. Avant il y avait mes parents il y avait beaucoup de choses sur la table. Maintenant qu'ils ne sont plus là et qu'il est seul il y a beaucoup de choses qu'il ne peut pas acheter c'est sûr."
Une situation délicate aussi pour Faten. Mère de deux enfants, elle dû changer ses habitudes alimentaire après le licenciement de son mari. "Je préfère acheter des goûters, des fruits plutôt que d'acheter de la viande".
Grâce au Secours populaire, elle peut varier les repas. Chaque semaine, les étals changent. Marilyne Trabucatti directrice du secours populaire dans le département, tient à proposer une large gamme de fruits et légumes.
"Il y a de plus en plus de problèmes d'obésité. Si on n'a pas les moyens d'acheter des légumes on mange n'importe quoi. Des pâtes, des produits préparés où il n'y a que de la graisse et du sucre."
La directrice donne des recettes aux familles pour les inciter à cuisiner davantage de légume.