RMC

Quand des régions prennent des mesures pour éviter le tourisme de masse

Par crainte de "surtourisme" en raison de la crise sanitaire, certaines régions cherchent à éviter l'afflux par différents moyens.

Malgré la crise sanitaire, la France reste une destination privilégiée. Et comme en 2020, de nombreux Français devraient rester dans le pays. Selon un sondage Ipsos pour Alliance France Tourisme, 69% des sondés qui ont l'intention de partir en vacances resteront dans l'hexagone.

Mais ce tourisme franco-français concentré sur les mois de juillet et août entraîne une surfréquentation de certains lieux. Installer sa serviette sur une plage bondée ou se faufiler sur un chemin de randonnée très fréquenté.... Voilà des expériences trop souvent vécues mais que les acteurs du tourisme veulent éviter cet été.

Nouveaux itinéraires

"Trop de monde en même temps au même endroit", c'est aussi ce ne veut pas voir la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur cet été. Alors elle s'est associée avec l'application de navigation routière Waze. En cas d'affluence, le GPS redirige les touristes, explique Loïc Chovelon, directeur général du Comité régional de Tourisme en PACA:

"Vous voulez aller visiter le superbe lac d'Allos qui est dans le parc du Mercantour, vous choisissez le parking le plus proche on va vous encourager à vous garer légèrement plus bas et de là une navette va vous emmener sur le site que vous vouliez rejoindre".

Alternatives touristiques

Répartir les vacanciers préserve l'environnement et le confort de la visite. Face à l'affluence sur le massif du Sancy en Auvergne le directeur de l'office du tourisme a mis en place une alternative: "On propose un autre endroit qui s'appelle le Puy de la Tâche qui a été réaménagé en terme de randonnée, de parking, avec un restaurant et qui propose exactement les mêmes caractéristiques".

Autre initiative : cet été le pont du Gard lance une expérimentation pour analyser les flux de visiteurs et mieux les réguler à l'avenir. Et du côté de Marseille, la direction du parc national des calanques a choisi de lancer une opération de "démarketing", pour décourager les touristes de venir, en ne vantant pas les eaux turquoises du lieu mais au contraire, l'"eau froide" et l'accès "difficile".

>> A LIRE AUSSI - "Eau froide", "difficile d'accès": opération "démarketing" pour les calanques

Caroline Philippe (avec Guillaume Dussourt)