"Question d'hygiène et de décence": Les Sables-d'Olonne ne veulent pas de gens torse nu en ville

Se promener torse nu et/ou en maillot de bain dans la commune des Sables-d'Olonne, c'est interdit! Et passible d'une amende pouvant atteindre 150 €. "200 ans d'élégance Sablaise, ce n'est pas pour finir en slip dans nos ruelles", peut-on voir écrit sur une affiche de la Ville.
"Comportement indécent"
"Une fâcheuse tendance qui se développe, même après l'été, c'est un comportement indécent", se justifie ce samedi sur RMC le maire des Sables-d'Olonne, Yannick Moreau, qui revendique de ne "pas subir ce comportement individualiste" et veut ainsi faire "respecter une règle de décense et de bon sens", arguant que c'est aussi une "question d'hygiène".
"Les Sablais n’ont pas envie de vous voir vous promener à moitié nus. Les commerçants non plus ne sont pas friands des gens torse nu qui essaient des vêtements ou dans les marchés", argumente l'édile.
"On ne voit pas trop de personnes en maillot...", selon les agents de la Ville
"Presque tous les commerçants du groupe ont voulu de l’affiche de prévention de la mairie", a fait savoir auprès de Ouest-France la présidente de l'Union des commerçants, Sonia Favreau. Mais celle-ci précise: "Les gens ont souvent le t-shirt dans la poche et le mettent direct."
Est-ce vraiment un fléau dans les rues? "On ne voit pas trop de personnes en maillot et de toute façon, on fait juste un rappel à la loi", a répondu, toujours dans Ouest-France, des agents de surveillance de la voie publique (ASVP).
"La bêtise n’a pas d’âge, mais globalement, ce sont plutôt les jeunes, assez fiers de leur torse ou de leur maillot de bain", dit le maire Yannick Moreau
Les Sables-d'Olonne, une "station familiale" vieille de 200 ans, "où l'on apprécie que l'on soit correctement habillé", poursuit le maire. Mais ce dernier l'assure, ce n'est pas du puritanisme. Pour preuve, il y a une plage naturiste, au lieu-dit "la Grande pointe".
Verbalisation... si nécessaire
Cette année, les policiers municipaux ne laissent rien passer. Si la plupart du temps aucune verbalisation n'est nécessaire, elle peut être appliquée en cas de récalcitrance, assure Yannick Moreau. "Il a quelques années, la ville avait tenté l’humour avec une campagne plus légère : une parodie de Robert De Niro, rebaptisé "Robert Poil-au-Dos".
Un clin d’œil amusant, mais qui n’avait pas vraiment fonctionné : les gens ne comprenaient pas que c’était une vraie interdiction", fait-il savoir.