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Retraites: des manifestants moins mobilisés à cause des violences et des dégradations?

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La 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites est placée sous haute surveillance après les violences de la semaine dernière et les événements de Sainte-Soline. Une violence qui décourage certaines fois les opposants à la réforme à descendre dans la rue pour manifester.

Nouvelle journée de mobilisations contre la réforme des retraites, ce mardi. Une journée scrutée pour la violence qu'elle pourrait générer. Si elle est opposée à la réforme des retraites, Célia craint les manifestations. “J’aimerais soutenir les gens qui vont manifester. Mais j’ai peur! De gros dispositifs sont mis en place quand même et du coup ça dégénère, il y a les black blocs aussi… C’est risqué d’aller manifester aujourd’hui”, estime-t-elle.

Mais ces jeunes parents iront tout de même manifester à distance du cortège.

“Ça va vite les lacrymos, surtout en ce moment. C’est plus ça qui freinerait, on se demande où on se met dans le cortège, si on se met proche des syndicats parce que c’est plus sûr…”, indiquent-ils.

Pour les dégradations, pas de justification, mais une explication.

“Évidemment, je ne souhaite pas ça, maintenant, la colère est là, elle s’installe depuis un moment! On en a marre de manifester pour rien donc je comprends que la colère s’extériorise par des jets de pierres, des incendies de poubelles….”, appuie ce père de famille.

Les blocages, plus efficaces?

Un sentiment partagé par Jérôme, gardien d’immeuble. “Bien sûr, il faudrait plus de calme, moins de casse. Ça décrédibilise le mouvement. Le vrai sujet, c’est le message, c’est qu’on ne veut pas bosser jusqu’à la fin”, indique-t-il.

Il s’interroge sur la nécessité de moins de manifestations, mais plus de blocages pour crier l’opposition à la réforme des retraites.

Marion Gauthier avec Guillaume Descours