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"S'il partait, ce serait un soulagement": la colère des "gilets jaunes" d'Amiens, la ville natale d'Emmanuel Macron

Les "gilets jaunes" sont mobilisés jusque dans la ville natale d'Emmanuel Macron. Des Amiénois sont en colère contre "leur Président", qu'ils jugent très éloigné de leur réalité.

"Il nous écoute pas. Il nous voit pas". Depuis le début de la crise des "gilets jaunes", le président cristallise les contestations, plus encore que son Premier Ministre, pourtant en première ligne.

A Amiens, ville natale du chef d'Etat, la colère des "gilets jaunes" ne désemplit pas. Des pneus entassés, des palettes transformées en abris cohabitent avec des banderoles hostiles à Emmanuel Macron sur un rond-point occupé depuis 3 semaines. 

Emma, éducatrice qui gagne 500 euros par mois, tient à rappeler ses origines au chef d'Etat: "Le Président est Amiénois quand même. Il doit connaitre la misère d'Amiens. Quand je vois qu'il est là haut, et qu'il en a rien à foutre de sa ville qui est en crise totale, c'est honteux".

"Il nous condamne. Nous on va le condamner aussi."

Les automobilistes klaxonnent pour montrer leur soutient aux manifestants. Ils passent non loin d'un bonhomme attaché à une corde au milieu du rond-point par Isabelle, sans emploi: 

"On a installé Monsieur Macron. On a fait une potence. Donc on lui a mis la corde au cou comme il a mis la corde au cou des Français. Il nous condamne. Nous, on va le condamner aussi".

"Si il partait, pour nous ce serait un soulagement"

A ses cotés, Micheline, une retraitée de 62 ans, est aussi mobilisée. Elle réclame tout simplement la démission du président de la République: 

"Ca ferait du bien à tout le monde. Il fait l'ignorant. Il nous écoute pas. Il nous voit pas. On existe pas pour lui. S'il partait, pour nous, ce serait un soulagement". 

A Amiens, les "gilets jaunes" ont prévu des actions coups de poing dans le centre-ville dès demain. 

Nicolas Ropert & J.V