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5G: pourquoi Borne et Véran demandent au Premier ministre de retarder son déploiement

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Les ministres de l'Environnement et de la Santé ont demandé au chef du gouvernement d'attendre l'évaluation de l'Anses avant de déployer la nouvelle génération de réseau mobile en France.

La crise du coronavirus a retardé le déploiement de la 5G et personne ne trouverait d’urgence à accélérer le calendrier. Selon Elisabeth Borne et Olivier Véran, il ne faut pas se précipiter sur le déploiement de cette technologie censée supplanter d'ici à 2023 l'actuelle 4G.

La ministre de l'Environnement et le ministre de la Santé ont écrit à Edouard Philippe pour lui demander "d'attendre l'évaluation de l'Anses (l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) avant le déploiement de la 5G", révèle le Journal du dimanche.

"Il n'y a pas eu d'études" sur les effets sanitaires des nouvelles fréquences, avait déploré l'Anses en janvier. "Les citoyens demandent une évaluation des impacts en termes de santé et d'environnement", résume aujourd'hui Elisabeth Borne.

Michèle Rivasi: "L’intérêt de la 5G est d’abord pour les industriels, pas pour les consommateurs"

Pour l'instant, une ouverture commerciale de la 5G est prévue pour fin 2020, et les résultats de l’étude sont attendus pour la fin du premier trimestre 2021.

“L’intérêt de la 5G est d’abord pour les industriels, pas pour les consommateurs”, dénonce la députée européenne Michèle Rivasi (EELV), invitée de RMC ce lundi, qui met en exergue l'argument que ce sera surtout utile pour des objets connectés.

"Ce n’est pas parce que vous allez gagner quelques milli-secondes que ça va être positif. Par contre ça va multiplier par dix le nombre d’antennes. La 5G transporte plus de données. Il n’y a pas d’étude d’impact et c’est tout à fait anormal. Des médecins du monde entier demandent un moratoire tant qu’il n’y a pas d’étude."

Pour Michèle Rivasi, "c’est comme le nucléaire au moment de Tchernobyl. Une technologie poussée par les industriels, tout ça pour faire du business", même si cette technologie pourrait également apporter de grandes avancées au niveau de la médecine notamment.

J.A.