Brancardier agressé en Vendée: les violences à l'hôpital "montent en puissance" alerte Patrick Pelloux

Un brancardier a été violemment agressé samedi aux urgences de Challans en Vendée. Samedi après-midi, deux individus se présentent pour des brûlures, aux urgences de ce petit hôpital vendéen. Ils sont accompagnés par une dizaine de proches, qui attendent à l'extérieur.
“Rapidement, il y a eu cette tension à l’extérieur de l’hôpital et mon collègue brancardier, qui était simplement de passage, a été agressé physiquement”, raconte Alain Mézouari, le président de la commission médicale d’établissement.
L’individu lui aurait porté un coup si violent que le brancardier se serait écroulé inconscient au sol. L'agresseur s'est-il énervé face au temps d'attente ? Alain Mezouari ne veut pas y croire.
"Les deux patients étaient pris en charge au moment des faits. Il n’y avait pas un afflux supérieur à ce qui est habituel pour notre service des urgences. L’ensemble de la communauté hospitalière est sidérée. C’est inacceptable”, appuie-t-il.
Le suspect toujours en fuite
Le brancardier a été entendu par la gendarmerie dimanche matin. Francis Saint-Hubert est le directeur du groupe hospitalier de Vendée.
“C’est clair qu’il est choqué. Ce brancardier est reconnu comme un professionnel très gentil. Nous avons porté plainte, mais l’équipe est très affectée donc nous avons mis en place une cellule d’urgence de soutien psychologique”, appuie-t-il.
Il réfléchit aussi à renforcer la sécurité de l’établissement alors que le suspect, lui, est toujours en fuite.
Pelloux: "Pas un fait isolé"
Invité ce lundi matin sur RMC, le président de l'Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, a réagi à cette agression et assure que ce n’est pas un fait isolé et que la violence "monte en puissance" à l’hôpital.
"Ce n’est pas quelque chose qu’on connaissait il y a 30 ans", juge-t-il.
"Les urgences drainent toujours de la violence. La banalisation de cette violence qui est repoussante pour les soignants, on la voit absolument partout dans la société. Il y a vraiment une question à se poser sur la place de la violence, de cette violence débridée sur tous les critères de la société”, indique-t-il.