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"C'est une lourde responsabilité de décider pour son enfant": la vaccination ouverte aux ados dès le 15 juin, les parents partagés

TEMOIGNAGE RMC - Les parents restent partagés alors que les autorités ont annoncé l'ouverture de la vaccination aux 12-18 ans dès le 15 juin.

La vaccination s'ouvre aux 12-18 ans à partir du 15 juin prochain. Les parents devront donner leur accord pour que leur enfant se fasse vacciner, et certains sont d'ores et déjà inquiets. La vaccination chez les adolescents n'est pas une évidence pour tous. Pas question pour Marie-Pierre de vacciner son fils de 16 ans elle n'en voit pas l'intérêt: "Je me dis qu'il est jeune et en bonne santé". Elle n'est pas non plus vaccinée et l'idée que son fils se fasse piquer l'inquiète: "C'est une lourde responsabilité de décider pour son enfant. Cela se fait très vite, on est suspicieux".

À partir du 15 juin les adolescents de 12 à 18 ans pourront se faire vacciner et eux sont souvent moins sceptiques. Pour Paul 14 ans, la vaccination est une évidence: "Dans tous les cas un de ces jours, il faudra se faire vacciner si on veut qu'il n'y ait plus de Covid-19 donc autant le faire maintenant".

Pour sa mère Céline favorable à la vaccination, il n'y a aucune raison de se méfier du vaccin contre le Covid-19 plus qu'un autre:

"Nous les grands nous sommes faits vacciner donc pourquoi pas pour les enfants. Comme tout vaccin on peut avoir des effets secondaires sur tous les vaccins et pourtant on le fait pour tous les autres".

"Vacciner ces populations pour atteindre l'immunité collective le plus vite"

Et pour d'autres, il en va de la responsabilité collective. Vacciner ses enfants c'est une nécessité pour Gaëtane, la mère de Zoé 15 ans: "Je trouve que tout le monde doit mettre sa pierre à l'édifice. C'est important que tout le monde joue le jeu. C'est tous ensemble qu'on y arrivera et pas en disant 'je n'y vais pas parce que j'ai peur et j'attends que les autres le fassent'".

Les bénéfices sont beaucoup plus intéressants que les risques explique le docteur Jean-François Corty, en charge d'un centre de vaccination à Paris:

"Il faut mettre en balance le bénéfice-risque, entre les risques potentiels d'un vaccin qui sont très limités et le fait de pouvoir casser la chaîne de contamination de l'épidémie. Il est intéressant d'avoir une immunité collective et une immunité vaccinale qui soit au moins de 80% voir plus d'où l'intérêt de vacciner ces populations rapidement dès qu'on aura vacciné les prioritaires".

S'ils trouvent un créneau libre à partir du 15 juin, les parents peuvent dès maintenant prendre rendez-vous pour la vaccination de leur enfant.

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Mahauld Becker-Granier (avec Guillaume Dussourt)