RMC
Santé

"C'est vraiment notre dernier plan": les transferts de patients atteints du Covid-19 se poursuivent face à l'afflux dans les hôpitaux

placeholder video
Les évacuations se poursuivent: des patients d'Auvergne-Rhône-Alpes ont été transférés mardi vers la région parisienne à bord d'un avion militaire pour désengorger les hôpitaux et soulager les soignants

Lundi soir, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé a annoncé que le pic de la seconde vague était attendu dans les jours à venir. Dans les hôpitaux, on craint le pire.

À Saint-Etienne, l'agglomération très touchée par l'épidémie, Vincent infirmier anesthésiste, reste calme, concentré, au milieu des respirateurs qui sonnent sans cesse. Il affronte cette deuxième vague avec crainte et courage.

"Il y a de la fatigue et de l'appréhension parce qu'on reste dans l'inconnu. Après au niveau des soignants, on est disponibles et on fait le nécessaire".

Ce nouveau pic, l'hôpital de Saint-Etienne le subit déjà : seulement 5 lits disponibles en réanimation, alors que 250 patients atteints du Covid-19 occupent les chambres dans les étages:

"C'est vraiment notre dernier plan. On essaie toujours d'avoir une longueur d'avance sur l'épidémie mais une fois que ces lits seront occupées, on n'aura plus vraiment de plan pour la phase d'après", avoue le Professeur Jérôme Morel le chef du service.

Des transferts vers la Bretagne et l'Ouest

Alors dans cette salle où six patients sont côte à côte dans le coma, le docteur Jean-Charles Palao lance un appel aux Français:

"C'est l'espoir que la population en général respecte vraiment les mesures qui sont mises en place parce que ce sont seulement ces mesures qui permettront d'arrêter ou de limiter ce flux de patients".

En attendant, le CHU organise des transferts de patients par avion, vers la Bretagne et l'Ouest de la France.

Gwenaël Windrestin (avec Guillaume Dussourt)