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"Ça veut dire qu'il arrive à se rendre compte des échecs": après les annonces de Macron, qu'en pense le personnel soignant?

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Les annonces d'Emmanuel Macron ont apporté une pointe de soulagement chez les soignants de l'hôpital Saint-Antoine, à Paris.

Tous les lits sont encore occupés au service réanimation de l'hôpital Saint-Antoine. Nastasia sort d'une journée de garde dans ce service où elle prête main forte. Le Président a bien fait de prolonger le confinement jusqu'au 11 mai selon cette aide-soignante: "Ça a l'air de fonctionner, donc il faut continuer. Pour l'instant, l'hôpital tourne à plein régime, on a l'aide des externes. Il faut mettre en place tout ce qu'il faut pour éviter cette deuxième vague en sachant que le personnel va être très fatigué".

Julie, une jeune infirmière en réanimation est tout de même déçue que le président n'ait pas serré la vis: "Par contre, je m'attendais à des mesure plus strictes. A 19h, je me rends compte que tout le monde est en train de courir dehors et que les rues ressemblent plus à des vacances et à un confinement. C'est triste mais ces gens-là vont sûrement se retrouver chez nous. Ça ne concerne pas que nos grands-parents. Dans le service, on a des gens de 30 à 50 ans. C'est relativement jeune comme population".

"Il a commencé à dire qu'il y avait eu des erreurs donc ça a été un peu dans notre sens"

Mis à part ce bémol, Tristan, infirmier aux urgences a apprécié l'allocution et le mea culpa du président: "Il a commencé à dire qu'il y avait eu des erreurs donc ça a été un peu dans notre sens. On n'était pas du tout préparés. Ça veut dire qu'il arrive à se rendre compte des échecs".

Tristan est rassuré par la stratégie de déconfinement annoncé. Il espère que le dépistage massif des Français qui ont des symptômes permettra à ses collègues de souffler dans son service d'urgence.

Nicolas Traino et Benjamin Pelsy