Covid-19: un couvre-feu à 18h pour ralentir l'épidémie? Ces experts n'y croient pas trop
Le gouvernement veut mettre en place un couvre-feu avancé de 2 heures dans les zones les plus touchées par l'épidémie alors que le Covid-19 circule beaucoup notamment dans la région Grand Est. C'est de la poudre aux yeux pour Ludovic Toro, médecin généraliste et maire UDI de Coubron en Seine-Saint-Denis.
"Tout le monde tape à la porte en disant qu'il faut faire quelque chose. Voilà on a pris deux heures, est-ce que ça va suffire? Médicalement je ne crois pas. D'abord on est plus en plateau, on est en augmentation et en plus on a un nouveau variant qu'est plus contagieux. Mais il faut anticiper! Cela fait 15 jours que ça grimpe, et à quelques jours du Nouvel an, il faut faire quelque chose pour pas qu'on se fasse taper sur les doigts. Et bien non c'était il y a une semaine qu'il fallait agir. Il aurait fallu commencer par là pour voir si cela marchait", plaide le praticien.
"Les seuls moments où l'on a pu bloquer cette pandémie, c'est avec le confinement"
Des réactions gouvernementales toujours en retard selon lui et des mesures pas assez strictes: "Hélas, les seuls moments où l'on a pu bloquer cette pandémie c'est quand on a mis un mur avec le confinement".
Un avis partagé par Jean-Luc Leymarie, le secrétaire adjoint de l'Union régionale des professionnels de santé, l'URPS, en Île-de-France:
"De 18 à 20h, je ne vois pas la différence, les contacts sociaux vont se faire de la même manière. Les bars et les restaurants sont fermés, les gens en sortent pas plus à 18h qu'à 20h. C'est encore une demi-mesure, moi en tant que professionnel de santé je ne vois pas en quoi cela peut être une solution aux chiffres rouges que l'on voit sur les cartes", assure-t-il sur BFMTV.
Vers une reprise de l'épidémie au mois de janvier?
Mais hors de question de mettre en place un confinement selon le ministre de la Santé Olivier Véran: "Nous ne voulons pas confiner à ce stade, ni avec un confinement généralisé, ni avec un confinement local. Nous avons besoin de voir l'effet de Noël et éventuellement du Nouvel An et pour cela il faut attendre au moins une semaine, nous y verrons plus clair d'ici début janvier", explique-t-il sur France 2.
Le conseil scientifique estime probable une reprise incontrôlée de l'épidémie de Covid-19 dès le mois de janvier en raison du relâchement lors des fêtes de fin d'année.