RMC
Santé

Fermeture de certains commerces: "Je défie quiconque de définir ce qui est essentiel pour l'un ou pour l’autre"

placeholder video
Dans les Grandes Gueules, Zohra Bitan se dit exaspérée des décisions prises par le gouvernement concernant la fermeture de commerces qualifiés de "non essentiels". Pour elle, il fallait reconfiner tout le monde.

Face à un regain important de l’épidémie, le gouvernement a pris une décision importante: reconfiner le pays. Mais, contrairement au premier confinement, l’Exécutif a souhaité pénaliser le moins possible l’économie. Si les petits commerces ne vendant pas des produits "essentiels" ont été sommés de fermer, les grands magasins ont eu l’autorisation de rester ouvert.

"Si on s'y penche, on s'y perd"

Cette décision a provoqué la colère des commerçants de proximité. Le gouvernement n’est pas resté sourd face à cette colère et a alors décidé finalement de faire fermer les rayons vendant ces fameux "produits non essentiels" des grandes surfaces.

Face à ces décisions, ces volte-face, la Grande Gueule Zohra Bitan explique que cela fait "longtemps que j’ai capitulé. Si on s’y penche, on s’y perd. Je défie quiconque de définir ce qui est essentiel pour l’un et non essentiel pour l’autre".

"Il y en d’autres qui ont besoin d’autres choses. C’est un casse-tête chinois"

"Personnellement, ce confinement m’a permis de consommer différemment, dit-elle. Depuis le confinement, je n’achète quasiment que de la nourriture. Mais il y en d’autres qui ont besoin d’autres choses. C’est un casse-tête chinois".

"Comment concilier de manière démocratique en essayant de faire plaisir à tout le monde ?, se demande Zohra Bitan. À chaque fois qu’on crie, on recule. Si demain, j’étais au pouvoir, honnêtement, je pense que ce serai la dictature. Je n’ai pas le choix parce qu’on ne peut pas être dans un pays où des tas de gens réclament chacun de leur côté quelque chose et on dit un peu oui à l’un et un peu non à l’autre. C’est un véritable truc de fou".

"Si j’étais le gouvernement, je colle un confinement à 100% comme au mois de Mars et on ne discute plus. Cela dure un mois. Parce que là, c'est faire du pointillé : "un petit peu, pas beaucoup, là, pas là…". Les gens aiment la clarté mais là, ce n’est pas clair !"

Maxime Trouleau