Hausse des infections sexuellement transmissibles: un manque de prévention chez les jeunes

C'est une augmentation jugée "inquiétante". Celle des infections sexuellement transmissibles, en Europe. C'est ce qu'a révélé ce jeudi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, qui alerte sur les besoins de plus de prévention sur ces risques de transmissions.
En effet, il y a eu une hausse de 48% des cas de gonorrhée, 34% pour la syphilis et 16% pour les cas de chlamydia. Mathilde et Niels ont la vingtaine et ils en ont déjà plus ou moins entendu parler.
“J’ai une copine qui a eu la chlamydia, j’en ai une autre qui était en couple avec un mec, lui est allé voir ailleurs et lui a refilé une maladie qui était indétectable parce qu’il ne s’est pas protégé”, indique Mathilde. “J’avoue que j’ai appris ce que c’était la chlamydia dans Sex Education”, ajoute Niels.
Merci donc aux séries de compléter l'enseignement en matière de santé sexuelle. Parce que, comme pour Niels, Marie, 24 ans, n'a eu qu'un seul cours sur ce sujet.
“Ce n'était même pas une heure et c’était en 4e. On nous a juste montré comment mettre des préservatifs”, appuie-t-elle.
Des IST souvent asymptomatiques
Se protéger, c'est déjà ça. Reste encore la question du dépistage, et ça, Marie l'avoue: “Je ne me suis jamais fait dépister pour être honnête. Je sais que je suis saine parce que je sais avec qui j’ai des rapports ou pas”.
Oui mais voilà, beaucoup de ces IST sont asymptomatiques. “Il ne faut pas attendre d’avoir des symptômes pour se faire dépister. Il faut s’emparer de sa santé sexuelle et aller au dépistage pour dire, aujourd’hui où est-ce que j’en suis”, indique Thomas Huleux, médecin, vice-président de la Société française de lutte contre le Sida.
Et le médecin insiste, même si des outils existent aujourd'hui pour la santé sexuelle des jeunes, il reste encore beaucoup de travail à faire sur la prévention.