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"Je n’ai jamais vu une épidémie de gastro aussi violente": un village touché par une contamination de l’eau

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A Bar-sur-Seine, dans l'Aube, les habitants sont obligés de faire bouillir l'eau du robinet pour pouvoir l'utiliser. La faute à des contaminations à répétition, sans doute liées aux fortes pluies. Dans le village, 200 habitants ont déjà été intoxiqués.

Depuis cinq jours, les habitants du petit village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube, sont obligés de faire bouillir l'eau du robinet pour faire cuire leurs pâtes ou se laver les dents. Ils sont victimes d'une contamination de leur réseau d'eau, qui serait liée aux fortes pluies et à un défaut de chloration.

Des distributions de bouteilles d’eau sont organisées en attendant un retour à la normale. Mais l'alerte n'a pas été donnée tout de suite, et de nombreux habitants sont malades. En début de semaine, ils étaient près de 200, sur 3.000 habitants, à présenter des symptômes gastro-intestinaux, particulièrement douloureux.

“Une épidémie de gastro aussi violente et aussi virulente que ça, je n’ai jamais vu ça”, confie Eddy Savouret. Sa famille et lui ont été contaminés le week-end dernier, après avoir bu l'eau du robinet.

“Des courbatures, des crampes partout, des maux de tête à n’en plus finir… Mon fils a même eu des hallucinations tellement il avait mal à la tête. Là, ça fait cinq jours qu’il est malade et il n’est pas encore remis. Moi, j’ai repris le boulot et ça va mieux, mais je sens que je suis encore fragile”, assure-t-il.

Des travaux retardés

Il y a un an, la commune avait déjà été frappée par une pollution de parasites, pendant huit semaines. Dominique Baroni, le maire de Bar-sur-Seine, souhaitait à l'époque lancer des travaux pour mieux protéger le réseau d'eau. Cela n'a pas pu se faire, regrette-t-il.

“On attend la réponse des demandes de subvention parce que c’est onéreux. C’est un coût de 175.000 euros pour la collectivité. Et voilà, aujourd'hui, le résultat. Le matériel n’étant pas installé, on est à la merci des problèmes qui arrivent”, déplore-t-il.

De nouveaux résultats d'analyses sont attendus en milieu de semaine prochaine.

Matis Caron avec Guillaume Descours