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L'intervention médicale de Jacques avait dû être décalée, faute de stock: elle a finalement pu être réalisée

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Cet été, RMC s'engage avec vous et prend des nouvelles des auditeurs qui ont contacté la rédaction. Éric, dont le papa faisait face à la rupture de stock de matériel médical à l’hôpital, raconte aujourd'hui que l’intervention de Jacques a pu avoir lieu.

Jacques, 92 ans, a eu un cancer de la vessie. Il a depuis une sonde urinaire et doit la changer tous les trois mois à l’hôpital Foch, en région parisienne. Mais en mars dernier, l’intervention est décalée d’une semaine, l’hôpital n’avait plus de sonde adéquate en stock. Son fils, Éric, a alors fait appel à RMC.

Son père faisait une surinfection, mais surtout il voulait dénoncer les tensions sur l’approvisionnement de dispositifs médicaux en France. La bonne nouvelle, c’est que le père d’Éric a pu changer sa sonde sans problème par la suite, mais son fils reste prudent:

"Mon père se porte bien. Le prochain changement de sonde étant début septembre, on peut imaginer que ça puisse se reproduire. On est en veille et on stresse évidemment à chaque fois qu'il va faire ses soins."

L’Agence du médicament nous rassure sur ce point: les stocks de cette sonde urinaire sont revenus à la normale.

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RMC s’engage avec vous : Pénurie de matériel médical, Jacques a pu être opéré - 15/08
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D'autres cas de pénuries

Les auditeurs font souvent appel à RMC pour des cas similaires. Surtout pour des médicaments qu’ils ont du mal à trouver. Alexandre, par exemple, galère régulièrement pour son somnifère. Or c’est essentiel pour lui car il a une sclérose en plaques. Thierry, lui, a dû aller en Suisse pour trouver de la Dépakine, un anti-épileptique.

Un comité de pilotage interministériel a été créé. Il planche sur des listes de médicaments critiques, qu’on doit absolument avoir en stock, soit parce qu’ils soignent des maladies graves soit parce qu’ils sont beaucoup prescrits, par exemple certains antibiotiques en plein hiver.

Moins de production

Comment expliquer ces pénuries? Catherine Simonin, membre du fameux COPIL sur la pénurie de médicaments, nous indique qu’au bout d’un certain temps, les brevets tombent dans le domaine public. Conséquence: n’importe qui peut produire le médicament donc c’est moins rentable pour les laboratoires qui le produisent moins, voire plus du tout.

Quelles solutions alors? Un plan européen du médicament, selon Catherine Simonin. La Commission européenne travaille sur ce point. Quant au risque de pénurie l’hiver prochain, l’Agence du médicament se penche dessus. Elle lance notamment un appel aux laboratoires pour qu’ils renforcent leurs capacités de production et d’approvisionnement.

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