La Haute Autorité de Santé appelle à reprendre les vaccinations

Ces retards de vaccination ne sont pas à prendre à la légère car ils pourraient entraîner la résurgence de certaines maladies et avoir des conséquences graves sur la santé des bébés.

La haute autorité de santé appelle à reprendre d’urgence les vaccinations interrompues par le confinement. Elles ont considérablement chuté pendant cette période notamment pour les nourrissons.

Elodie sort tout juste de chez le médecin. Elle vient de faire vacciner un de ses enfants avec quelques semaines de retard dû au confinement.

“Je ne voulais pas sortir, je me suis complètement confiné avec mes enfants. Il n’y avait pas une nécessité prioritaire dans ma tête et on a pu rattraper le temps perdu”, indique-t-elle.

Ces familles en décalage, le Docteur florence Lapica en voit beaucoup actuellement. Un peu plus de 40 000 nourrissons âgés de 3 à 18 mois n’ont toujours pas reçu de vaccins. Et ce n’est pas sans conséquence pour ce médecin généraliste. “Le risque, c’est par exemple la rougeole. Il faut faire attention que l’épidémie ne reparte pas du coup. Et puis pour les tous petits, ce sont les retards à la vaccination des difterite, tetanose, polio ect qui sont les six vaccins que l’on fait dans les tous premiers mois de la vie”, explique-t-elle. 

Un risque de transmission accru

Le Professeur Elisabeth Bouvet, est infectiologue et présidente de la commission technique des vaccinations à la Haute autorité de santé. Elle insiste sur l’urgence de la situation.

“On est en période de déconfinement, donc les enfants revoient d’autres enfants, donc le risque de transmission revient. Donc c’est là vraiment qu’il est important qu’ils soient vaccinés”, précise-t-elle.

Au total, un peu plus de 600.000 vaccins n’ont pas été réalisés pendant les huit semaines de confinement tous âges confondus.

Florence Donjon avec Guillaume Descours