Les nouvelles (bonnes) habitudes des familles de soignants pour éviter la contamination
Face à l'épidémie de coronavirus, les soignants sont en première ligne et craignent pour leur santé. Mais cette inquiétude gagne aussi leurs proches. Sa journée terminée, Vanessa rentre chez elle, masque sur le nez. Pour éviter de contaminer son mari et sa fille de 10 ans, cette infirmière brestoise prend toutes ses précautions et passe par un sas de décontamination.
“On laisse nos chaussures dès l’entrée, on a la chance d’avoir une maison et donc un garage où on met nos vestes. Après un bon lavage de mains, et une douche en général. Et puis plus de bisous, sauf exception quand on oublie”, détaille-t-elle.
Certains choisissent de se séparer
Trop dur de se tenir à distance des enfants chez Antoine, près de Nice, pas de mesures barrières dans la famille. Sa femme infirmière en réanimation se change deux fois, dans le vestiaire de l’hôpital, et dans leur buanderie. Mais le père de famille est bien conscient que le risque zéro n’existe pas.
“Il y a toujours la peur qu’il y ait un matériel défectueux, qu’ils aient pas toujours le matériel adéquat et qu’il y ait une prise de risques. On va que j’essaye de relativiser. Elle part tous les jours, tant que le soir elle m’envoie un message en me disant je suis dans la voiture j’arrive, je rentre à la maison, je pousse un petit ouf de soulagement”, indique-t-il.
Pour se protéger, d’autres familles de soignants ont fait des choix plus radicaux et se sont séparées de leurs conjoints et leurs enfants le temps du confinement.