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Santé

Les opérateurs du SAMU harcelés après la mort de Naomi Musenga

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#MAGNIEN - Les personnels du Centre hospitalier universitaire de Strasbourg, mais aussi d'autres villes de France,  sont la cible de menaces depuis la publication de l'enregistrement de l'appel de Naomi Musenga avec le Samu.

Tout commence jeudi dernier, quand un utilisateur anonyme publie, sur Twitter, une photo de Céline. Elle est présentée comme l'opératrice qui a répondu avec mépris à Noami Musenga. et sous cette photo de Céline figure son nom, son prénom, son adresse, son numéro de téléphone ainsi qu'une photo avec son mari et ses deux enfants. Il est également écrit: "N'hésitez pas à la contacter pour lui souhaiter de mourir très vite". 

Or cette Céline, dont les données personnelles sont publiées est bien opératrice au SAMU mais ne travaillait pas le jour du drame. Ce qui n'empêche pas ces photos et ces infos d'être massivement partagées sur la toile. Il faudra attendre quatre jours pour que Twitter retire le message et suspende le compte qui l'a posté.

Depuis Céline vit un véritable enfer comme elle le raconte au journal Le Monde. Elle a dû déménager dans l'urgence car le soir de la publication du tweet, deux individus menaçants étaient postés à la porte de son domicile. Ses enfants ne sont plus scolarisés.

Deux autres victimes de ce compte Twitter

Le compte Twitter a en même temps publié des photos et coordonnées de deux autres opératrices du SAMU. Elles n'ont plus n'étaient pas là le jour du drame mais elles aussi reçoivent depuis des flots d'insultes et de menaces via les réseaux sociaux. L'une d'entre elle raconte que des clients d'un restaurant l'ont reconnu et ont sorti leur téléphone puis l'ont pointé du doigt. "L'impression de payer une faute que je n'ai pas commise", dit-elle. 

Les trois femmes ont porté plainte mais selon le journal Le Monde, l'auteur des tweets reste pour l'heure non-identifié.

B.M avec Bourdin Direct