Manque de transparence des fast-foods: "La réglementation européenne complètement obsolète", tacle l'UFC-Que choisir

Il y a "potentiellement" une mise en danger des consommateurs. L'UFC-Que choisir a publié, ce mercredi, une enquête sur les burgers vendus par les quatre principales enseignes de restauration rapide McDonald's, Burger King, KFC et Quick.
L'association de consommateurs leur repproche un manque d'informations au niveau de leurs recettes. "Quand on va dans un fast-food on aimerait savoir les mêmes choses qu'en grande surface, la liste des ingrédients, la qualité nutritionnelle, 30% des burgers au nutriscore D, 70% chez KFC, on veut savoir aussi les allergènes", explique, sur RMC, Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l'UFC-Que Choisir.
"On se rend compte qu'il y a encore beaucoup à faire en termes de transparence", argue Olivier Andrault.
Client des fast-foods, Vincent admet ne pas savoir ce qu'il y a dans ce qu'il consomme. "On ne sait pas ce qu'il y a dedans. C'est à la chaîne, il n'y a rien de naturel ou fait à la main", estime-t-il.
Le chargé de mission alimentation à l'UFC-Que Choisir Olivier Andrault juge "logique" le fait que les consommateurs aient accès à "une information claire" parce que "ces chaînes représentent un repas sur deux consommée en dehors du foyer".
Rendre obligatoire l'affichage du Nutri-score
Chez Burger King et Quick, le Nutri-score n'est pas affiché. Ce n'est pas obligatoire. "Je pense que le Nutri-score ne serait pas terrible et tant qu'ils n'auront pas l'obligation de le faire, ils ne le feront pas", pense Virginie, qui a déjà travaillé dans l'un d'entre eux. "Je ne pense pas que ce soit dans leur intérêt, parce que la moitié de leurs produits, ils ne les vendront plus", estime de son côté Vincent.
Les chaînes de restauration rapide ne sont pas non plus obligées d'indiquer la liste complète des ingrédients. "On a une réglementation européenne complètement obsolète, élaborée dans les années 70", regrette Olivier Andrault au micro d'Apolline Matin.
En France, McDonalds n'affiche, par exemple, que six ingrédients pour ses burgers contre 44 en Suisse selon l'UFC-Que choisir, où la loi oblige davantage de transparence.
C'est l'une des demandes de l’association de consommateurs qui souhaite une modernisation de la réglementation européenne, et demande aux autorités européennes de définir les modalités précises d’affichage pour les chaînes de restauration. "La première demande de l'UFC-Que Choisir, c'est qu'il faut mettre le nutriscore au menu général, de manière à avoir une vision globale pour le consommateur", avance Olivier Andrault.
Selon le chargé de mission alimentation à l'UFC-Que Choisir, ce seront des informations "utiles pour le consommateur pour mieux équilibrer son alimentation". "C'est aussi une incitation à ces grandes chaînes pour améliorer leurs produits en termes de qualité nutritionnelle", conclut-il