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Santé

Marionnaud condamné pour le licenciement d'une salariée de retour de congé maternité

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Le parfumeur Marionnaud a été récemment condamné pour le licenciement d'une cadre revenant de congé maternité. La cour d'appel a estimé que la plaignante avait notamment été "victime d'une discrimination liée à son état de grossesse".

Licenciée après être partie en congé maternité. Ancienne chef de projet communication de Marionnaud, la salariée a été licenciée en 2012 moins de trois mois après son retour de congé parental. Réintégrée en janvier 2016, elle avait rapidement pris acte de la rupture de son contrat de travail.

Selon les juges, "l'insuffisance professionnelle" censée justifier le renvoi "ne repose sur aucun élément matériel vérifiable" et entre "en contradiction flagrante" avec les "appréciations élogieuses" reçues par l'ex-cadre avant son congé maternité. De même, la mise à pied qui a précédé, survenue "deux mois" après sa reprise du travail, n'est fondée sur "aucune explication ni justification".

"Une salariée mise à l'écart"

Une décision bienvenue qui sanctionne des pratiques répréhensibles des employeurs, encore trop souvent observées, selon l'avocate de la plaignante, Me Sophie Kerihuel: "On a quand même une salariée qui a été mise à l'écart avec une absence d'invitation à des réunions. On l'a également mise sciemment en difficulté en lui demandant de réaliser des travaux soi-disant urgents dans des délais extrêmement courts. Nous avons vraiment un retour dans l'entreprise qui a été fortement dégradé et qui s'est soldé par ce licenciement et c'est malheureusement une situation qui est réelle".

Le parfumeur en revanche se défend de toute discrimination: "Cette décision est choquante, c'est une aberration. La société Marionnaud emploie 96% de femmes dans ses effectifs, 6% de congés maternité tous les ans, ce qui signifie que tous les ans, des centaines de femmes s'absentent pour des motifs liés à la maternité, ça ne pose aucun problème", a réagi Véronique Lavallart, avocate de Marionnaud.

Romain Poisot (avec P.B.)