Méningite: face à l'explosion des infections, la vaccination obligatoire s'élargit à partir de 2025

Il y aura en 2025, un 12e vaccin obligatoire pour les nourrissons. C'est le vaccin contre la méningite dont le nombre d'infection a literalement explosé de 72% entre 2022 et 2023.

La vaccination obligatoire des nourrissons contre les méningocoques, à l'origine de la méningite, va être élargie au 1er janvier. Ce qui porte à 12 le nombre de vaccins obligatoires. Seule la vaccination anti-méningocoques était obligatoire chez les moins d’un an, celle contre B n’était que recommandée. Chez les nourrissons, la vaccination contre toutes les souches - A, B, C, W et Y - sera obligatoire au 1er janvier. De quoi mieux lutter contre l'explosion du nombre d'infections: plus 72% entre 2022 et 2023.

La méningite peut s'avérer mortelle dans un cas sur 10. Annie Hamel, de l'association Petit Ange ensemble contre la méningite, a perdu son fils à cause de la maladie, il avait 18 ans. “Il a pensé sans doute que c’était un symptôme grippal. Et finalement, il a fait une méningite et il a été retrouvé dans sa chambre. Le drame parfait. La méningite tue plus d’une personne chaque semaine sur le territoire”, appuie-t-elle.

Et si la personne infectée survie, les séquelles peuvent être graves, jusqu'à l'amputation. D'où la nécessité de cette vaccination obligatoire et plus large selon Amaury Salavert, pédiatre à Paris.

“Avant, on avait un seul type de méningite obligatoire, la méningite C. Maintenant, on rend plus de types obligatoire parce que grâce à la vaccination, on a quasiment éradiqué la méningite C en France. Par contre, il y a d’autres types de méningites qui sont apparues et qui sont couverts par ces nouveaux vaccins”, assure-t-il.

Une vaccination remboursée par la sécurité sociale

Parce que ces infections ont beaucoup augmenté, cette nouvelle vaccination permettra donc de protéger complètement toute une tranche d'âge pour le professeur Ala-Eddine Deghmane, spécialiste à l'Institut Pasteur.

“Les méningocoques circulent essentiellement au sein d’une tranche d’âge d’adolescents et de jeunes adultes. Du coup, si on arrive à avoir une belle couverture vaccinale, je pense qu’on aura un très bon résultat”, appuie-t-il.

Et cette nouvelle vaccination sera largement remboursée par la sécurité sociale.

Lucas Laubert avec Guillaume Descours