Octobre Rose: face au cancer du sein, "les hommes doivent être acteurs", plaide Camille Lacourt

Qui dit mois d'octobre dit Octobre Rose, la campagne de sensibilisation et de prévention pour le dépistage du cancer du sein, portée par l'association Ruban Rose. Camille Lacourt est l'une des tête d'affiche de cette édition 2024. Sur RMC ce samedi, au micro d'Anaïs Matin, l'ancien nageur champion du monde a notamment plaidé pour une meilleure implication des hommes aux côtés de leurs compagnes et épouses.
Avec plus de 61.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer du sein reste le plus fréquent chez les femmes, et le plus meurtrier, avec environ 12.000 décès par an.
"Violence absolue"
Camille Lacourt procède à cette campagne 2024 aux côtés de son épouse, Alice Detollenaere, chez qui on a détecté un cancer du sein en 2019. "C'est d'une violence absolue. Elle avait 32 ans quand on lui a diagnostiqué la maladie. Elle était sportive, ne fumait pas et buvait peu. On ne s'y attendait pas", a-t-il relaté. Il explique par ailleurs que la découverte de sa maladie est due, en premier lieu, à une autopalpation de son épouse, qui permet alors de découvrir "deux petites boules".
"On est allés voir un médecin. Ensuite il y a eu une mammographie et lors de celle-ci, on nous a dit que c'était un excès de zèle du médecin. Trois semaines plus tard, c'était un cancer..."
"Le temps est la seule chose que l'on peut gérer"
Pour Camille Lacourt, "le temps" est la "seule chose que l'on peut gérer dans cette fichue maladie". C'est pour cela qu'il milite autant pour les hommes "prennent ce problème à bras le corps" et qu'ils soient "acteurs". Il a plaidé ainsi pour que les hommes "insistent" pour que leurs épouses pratiquent l'autopalpation et prennent des rendez-vous et aillent faire des mammographies.
Plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus les chances de guérions sont fortes. "Si on tarde trop, l'issue peut être fatale", a rappelé l'ancien nageur, qui a également évoqué la "charge mentale" autour de la maladie et "l'impact" au quotidien, notamment dans un couple.
Son épouse Alice Detollenaere ne l'a pas caché, elle a eu peur d'être quittée lors de sa maaldie. "Elle a eu peur que je ne l'aime plus sans cheveux ni seins. les non-dits sont les plus violents. Il faut tout se dire dans un couple, sinon cela rajoute une charge mentale qui n'a pas lieu d'être", a estimé Camille Lacourt.
Mastectomie préventive
Aujourd'hui, Alice Detollenaere s'est fait retirer son deuxième sein, par prévention. "Génétiquement, elle avait autant de chance de développer un cancer sur le deuxième que le premier". Elle a donc eu recours à une mastectomie préventive. "Quand on décide de l'opération, ce n'est pas du tout le même stress. C'est un choix, on est préparé", a-t-il fait savoir. "C'est important de savoir et pouvoir."
Aujourd'hui, "elle va très bien et a peu de chances d'avoir" de nouveau "cette maladie". Camille Lacourt rappelle pour autant que celles qui ont eu des séances de chimiothérapie, notamment, ont des séquelles, même après la maladie. "On continue toujours de vivre avec cette maladie même si on n'est plus malade". Et de répéter son message: "Il faut être acteur et prendre les devants.