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Santé

Papillomavirus: pourquoi les garçons vont, eux aussi, devoir être vaccinés?

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L'objectif est de "freiner la transmission" de ce virus responsable notamment du cancer du col de l'utérus.

Le vaccin contre les papillomavirus (HPV), déjà recommandé pour les adolescentes, le sera aussi dès cet été pour les garçons de 11 à 14 ans, pour lutter contre ces virus sexuellement transmissibles responsables notamment de cancers du col de l'utérus. 

Un tel élargissement permettrait "de freiner la transmission" des papillomavirus humains (HPV) et ainsi de "mieux protéger" l'ensemble de la population des cancers qu'ils provoquent, principalement chez des femmes mais aussi chez des hommes dans un quart des cas, explique la Haute autorité de santé (HAS).

Dans les faits, depuis des années, les autorités de santé considéraient que seul les femmes devaient être vaccinées: depuis 2007 et l'apparition du vaccin, il s'agissait alors uniquement de lutter contre le cancer du col de l'utérus. 

Aujourd'hui, pourtant, l'académie de médecine a notamment observé une forte augmentation de nouveau cas de cancers de la gorge et de cancer de l'anus. Les rapports sexuels entre hommes avaient été jusqu'alors oubliés des études. Les médecins affirment, par ailleurs, que les hommes participent à la circulation du papillomavirus, le HPV. 10% des cas d'infections provoquent des cancers: 6.300 nouveaux cas chaque année, dont plus de 1.700 hommes.

Avec une campagne de communication, cette vaccination, avant l'entrée dans la sexualité, serait très efficace dit la Haute Autorité de Santé, en prenant l'exemple de l'Australie notamment, qui vaccine garçon et fille depuis 2007. Les cancers dûs au HPV on considérablement diminué, au point qu'il pourrait être considéré comme éliminé d'ici 10 ans.

Thomas Chupin