Près de 6 Français sur 10 ne veulent pas se faire vacciner: "Si on attend, le Covid sera peut-être un jour plus dangereux et plus mortel"

Plus de la moitié de la population souhaite ne pas se faire vacciner. Un chiffre qui a augmenté ces dernières semaines alors que la campagne de vaccination a débuté ce dimanche en France.

La vaccination est officiellement lancée en France. Une première patiente de 78 ans s’est faîte vacciner dans un hôpital de Sevran ce dimanche matin. Emmanuel Macron s’est d’ailleurs réjoui de cette première sur notre territoire. Le chef de l’Etat a salué cette "arme contre le virus" et a réitéré sa "confiance en nos chercheurs et médecins".

L’objectif du gouvernement est maintenant d’accélérer cette vaccination avec 1 million de personnes vaccinées. À terme, le but sera d’atteindre l’immunité collective. Problème, si on en croit la dernière enquête CoviPrev de Santé Publique France, en un mois et demi, le pourcentage de personnes qui comptent se faire vacciner est en chute libre: -13 points de pourcentage.

Début novembre, 53% de la population se disait prête à recevoir les doses. Mi-décembre, seuls 4 Français sur 10 répondent vouloir certainement se faire vacciner.

"Tout le monde a douté, tous les médecins ont douté"

L’Exécutif va devoir, avec les autorités sanitaires, convaincre. Un rôle, notamment partagé avec les médecins généralistes, comme Ludovic Toro, également maire UDI de Coubron, en Seine Saint Denis.

"Moi aussi je doutais. J’ai douté et il n’y a pas de raison que je ne doute pas. Tout le monde a douté, tous les médecins ont douté mais aujourd’hui, à court terme, il n’y a pas d’effet secondaire. À long terme je ne sais pas mais sur les personnes à risques qui peuvent finir en réanimation et qui peuvent mourir, cela me parait licite aujourd’hui de les vacciner pour les empêcher de mourir. Et puis, quelque part, aussi pour arrêter cette pandémie".

"Il n’y a pas d’autres solutions proposées aujourd’hui"

Ludovic Toro explique qu'il "n’y a pas d’autres solutions proposées aujourd’hui" à moins d'être "prêt à tenir 3 ou 4 ans", lance-t-il. "Parce que plus on va le laisser longtemps, plus il aura une possibilité de muter. Et, un jour, il sera peut-être plus dangereux et plus mortel. Aujourd’hui, il n’est que plus contagieux".

Ce samedi, 146 personnes sont morts du coronavirus en 24h et 101 nouveaux patients ont été admis en réanimation.

Maxime Trouleau