Prime pour le personnel soignant: "Nous voulons des augmentations de salaire et des embauches"
Dans les départements les plus touchés, les personnels soignants des services de santé percevront en mai une prime de 1.500 euros nets et ceux des services ayant accueilli des patients Covid-19 dans les départements moins touchés également. Les autres personnels recevront 500 euros. Tous verront en outre leurs heures supplémentaires majorées de 50%, selon le ministre de la Santé.
La nouvelle est bien accueillie pour Myriam Sainte-Marie, Cadre infirmière à la Pitié Salpêtrière: "Je trouve que l'initiative est louable. 1500 euros, c'est une jolie somme. Il y a un surcroît de travail, une prise en charge très lourde".
Un avis partagé seulement en partie par Florence Bedague, infirmière en réanimation pour les patients atteints du coronavirus. Pour elle, les annonces ne règlent pas le problème global de l'hôpital public:
"Ce n'est pas cela qu'on veut, ils n'ont pas compris. On veut des augmentations de salaire, on veut des embauches. Là il y a eu des renforts importants pour compenser sinon on ne s'en serait jamais sortis, mais ces personnes-là, nous voulons les garder. Ils vont partir et on va se retrouver avec pas grand monde dans les services".
"Il faut avoir des plans plus ambitieux"
François Salachas est neurologue et membre du collectif Inter-hôpitaux, il dénonce des primes inégales selon les départements et des mesures qui ne s'inscrivent pas dans la durée: "On va vivre longtemps avec le Covid. Et pour cela, il faut avoir des plans qui soient plus ambitieux que de donner juste une prime. Le problème de personnel dans les hôpitaux publics va être le problème majeur".
Et il appelle le gouvernement à s'appuyer sur le personnel de terrain pour trouver des solutions durables pour l'hôpital public.