Punaises de lit: le "Sniper", un produit interdit, à l'origine de centaines d'intoxications

Alerte aux intoxications à cause d'un insecticide interdit utilisé pour éradiquer des punaises de lit. C'est l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), qui tire la sonnette d'alarme: les centres antipoison ont recensé 206 cas d'exposition au "Sniper" entre janvier 2018 et juin 2023, dont 104 cas entre janvier 2022 et juin 2023.
Ce qui a alerté les autorités, c'est la grave intoxication d'un bébé, en mai dernier à Paris Le nourrisson a avalé un tiers de flacon de ce produit interdit depuis dix ans, que la famille s'était procuré sur un marché.
Des intoxications bénignes dans 90% des cas
Dans la foulée, l'Anses a mené l'enquête et c'est effectivement la plupart du temps comme ça, sur les marchés ou les bazars, que ce produit se retrouve entre les mains de personnes voulant lutter contre les cafards ou les punaises de lit, sans forcément savoir que le "Sniper" est interdit.
Heureusement, les intoxications involontaires sont bénignes dans 90% des cas, mais en augmentation, s'alarme l'Anses, en lien avec la recrudescence de la psychose autour des punaises de lit.
La moitié des 206 personnes exposées l'ont été entre début 2022 et juin 2023. Au total, au moins 25 enfants ont été exposés involontairement au produit. Solution préconisée, mieux contrôler les marchés, notamment dans le nord de Paris ou en Seine-Saint-Denis, des zones où ont été recensés la plupart des cas.