Retour prématuré pour le porte-avions Charles de Gaulle après la découverte de 50 cas de coronavirus

Les militaires du Charles de Gaulle et de son escorte navale regagnent leurs bases. Le porte-avions est attendu à Toulon ce dimanche, après trois mois d’opérations en mer. Un retour prématuré, dix jours avant la date prévue, décidé par la ministre des Armées Florence Parly après l’apparition de cinquante cas de Covid-19 au sein de l'équipage.
En tout, près de 2100 militaires doivent regagner la terre ferme cet après-midi. Tous vont être placés en 'quatorzaine' dans des enceintes militaires avant de pouvoir rejoindre leurs foyers. Des tests de dépistage seront réalisés pendant cette 'quatorzaine' mais aussi juste avant le retour des marins chez eux.
Les opérations 'évacuation’ ont déjà commencé samedi, les avions ont quitté le Charles De Gaulle et devraient être désinfectés rapidement, tout comme le porte-avions, la frégate et les hélicoptères, afin d’être opérationnels le plus vite possible.
D'où vient la contamination ?
Même si la mission du Charles de Gaulle a été raccourcie de 10 jours, tous les objectifs ont été remplis selon Florence Parly. Mais une question reste sans réponse : celle de la contamination de l'équipage. Les premiers cas sont en effet apparus après 3 semaines de voyage, 3 semaines sans contact a priori avec l'extérieur, depuis une escale à Brest le 15 mars, plus que le temps d'incubation maximal, estimé à 14 jours.
Le bateau était en mission depuis le 21 janvier et avait passé plusieurs semaines en Méditerranée dans le cadre de l'opération Chammal, volet français de l'opération internationale Inherent Resolve en Irak et en Syrie. Il a croisé ensuite en mer du Nord et dans l'Atlantique pour des "opérations de sécurisation et de défense des approches maritimes européennes"