Sécurité dans les hôpitaux: François Braun veut remplacer rapidement tous les systèmes défaillants

Après la mort d'une infirmière de 37 ans, poignardée par un homme de 59 ans qui s'est introduit ce lundi au sein du CHU de Reims, la sécurité dans les hôpitaux est au cœur des préoccupations des soignants, qui évoquent des violences quasi-quotidiennes et des établissements où l'on rentre "comme dans un moulin".
Invité ce mercredi de RMC et BFMTV, le ministre de la Santé François Braun, ancien urgentiste, s'est dit préoccupé par les questions de sécurité dans les hôpitaux. Alors qu'il doit rencontrer les organisations syndicales ce jeudi, il a promis des "mesures pratiques qui se voient sur le terrain, notamment des choses simples".
25 millions d'euros annuels pour renforcer la sécurité
"Il faut mettre de la lumière sur les parkings alors que des infirmières assurent voir des gens rôder dans la pénombre. Il y a des portes où l'on attend deux mois pour changer le digicode, je l'ai vécu et c'est inadmissible. Les téléphones d'urgence qui ne marchent pas, c'est inadmissible aussi", déplore François Braun.
"Il y a des systèmes qui tombent en désuétude, qui ne sont pas remplacés. La semaine prochaine, il y aura un audit dans tous les établissements, je veux que tout ce qui ne marche pas soit vérifié et que l’on répare tout. Il y a 25 millions d’euros par an dédié à ce renforcement de la sécurité", promet le ministre de la Santé.
"J’ai été menacé par une personne équipée d’une batte de base-ball"
Concernant les conditions de travail des soignants, il appelle à n'accepter aucune violence et à porter plainte dès la moindre insulte. "L'institution soutient et soutiendra. La police et la justice sont organisées pour prendre ces plaintes rapidement avec la convention hôpital-police-justice", assure François Braun qui appelle à la "tolérance zéro".
Ancien urgentiste, François Braun raconte avoir été lui-même confronté à la violence. "J’ai été menacé par une personne équipée d’une batte de base-ball. On est amené parfois à maîtriser des personnes extrêmement violentes", déplore le ministre de la Santé.