Tacos XL: le fast-food préféré des jeunes… mais un cauchemar pour la santé

Ils font fureur dans les snacks et sur TikTok. Les “French tacos”, garnis de frites, viande et sauce fromagère, séduisent les ados par leur prix et leur goût. Mais derrière la tortilla, c’est une véritable bombe nutritionnelle: un seul tacos XL peut contenir plus de 2 300 calories. De quoi interroger sur la nécessité d’une réglementation.

Les tacos XL, une bombe nutritionnelle? La semaine dernière, des émeutes ont éclaté pour des tacos à 3 euros. Mais au-delà du prix, les “French tacos”, ces galettes fourrées de frites, de viande et nappées de sauce fromagère, valent-ils vraiment le coup? Sur le plan nutritionnel, la réponse est sans appel: c’est une véritable bombe calorique.

Une étude qui fait mal à digérer

Selon une étude publiée en 2023 par l’association CLCV (Consommation, Logement, Cadre de Vie), portant sur cinq grandes enseignes françaises, les chiffres sont alarmants. Un tacos XL représente en moyenne 2.300 calories. Soit près de 90% des apports journaliers recommandés pour un adolescent, quand on rappelle qu’une femme adulte a besoin d’environ 2.000 calories par jour, et un homme de 2.600.

Des calories qui viennent du pire

Le problème ne réside pas seulement dans la quantité, mais surtout dans la qualité de ces calories. Elles proviennent quasiment uniquement du gras et du sucre :

• Plus de 100 % des apports journaliers en matières grasses,
• Plus de 30 % des apports en sucres,
• 10 g de sel, soit le double de la dose maximale conseillée par jour (5 g).

Et côté protéines, c’est la disette: très peu de valeur nutritive réelle. Même en version “L”, un tacos affiche encore 1.600 calories en moyenne.

La consultation gratuite : Le French Tacos, une vraie bombe calorique - 09/10

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Faut-il réglementer les tacos?

Alors, faut-il interdire ces bombes caloriques? Certains experts suggèrent d’ouvrir le débat. Au Royaume-Uni, les boissons énergisantes sont interdites aux moins de 16 ans — non pas parce qu’elles sont mortelles, mais parce que les jeunes ne sont pas considérés comme assez matures sur le plan nutritionnel pour en consommer de façon responsable.

Et si la France allait dans la même direction? Sans aller jusqu’à l’interdiction totale, une réglementation sur les aliments ultra-caloriques, avec des limites d’âge, de taille, ou une information obligatoire sur le Nutri-Score et les calories, pourrait être une piste à explorer.

Aurel Guedj