Tirage au sort en fac de médecine: "J’ai travaillé toute l’année, c’est injuste"

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Les futurs étudiants en médecine ont eu peur. C'est par tirage au sort que les places ont été attribuées en première année de médecine pour l'an prochain! En Île-de-France c'était du jamais-vu: les lycéens qui voulaient entamer des études de santé ont été... tirés au sort. En cause: le manque de places sur les bancs des universités, alors qu'il y avait 7 650 candidats pour les sept unités de formation et de recherche, il n'y avait que 6.793 places.
Du coup, ils sont plus de 857 candidats à ne pas avoir été tirés au sort et donc à être désormais sur liste d'attente. Comme il n'y a pas d'examen des dossiers, c'est donc le hasard qui a décidé. Les recalés seront repêchés le 26 juin lors de la deuxième phase d'admission post-bac. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a promis que tout le monde aurait une place à la rentrée. Une réunion d'urgence s'est tenue rue de Grenelle pour trouver une solution rapide et concrète. Une cellule de suivi des admissions post-bac sera mise en place dès lundi. Elle coordonnera l'action dans les académies, en lien étroit avec les universités.
Résultat: sur les bancs dans les amphithéâtres franciliens, on va se serrer. Et à l’approche du bac, cela crée un stress supplémentaire chez les jeunes. A l’image de Kenza, qui veut devenir cardiologue ou pédiatre, et qui est actuellement en terminale scientifique. Jeudi, mauvaise surprise en découvrant ses résultats d'admission post-bac: "J’ai mis médecine en premier vœu, et il est marqué que je suis sur liste d’attente. Je ne m’attendais pas du tout à ça", se lamente-t-elle.
"Les universités qui ont fait un effort pour essayer d’absorber le trop plein"
En cause: le tirage fameux au sort des universités de médecine d'Île-de-France face au nombre de demandes toujours plus important. Kenza s'en serait bien passée... "Je me sens énervée, déçue. J’ai travaillé toute l’année pour accéder au métier de mes rêves. Pour au final arriver sur liste d’attente à cause d’un tirage au sort. Je trouve ça injuste en fait".
Une injustice à laquelle les présidents d'universités vont remédier, promet Frédéric Dardel, à la tête de Paris-Descartes. "Ce sont les universités qui ont fait un effort pour essayer d’absorber le trop plein cette année. Il va y avoir quelques centaines de places qui vont être dégagées. Ce qui veut dire qu’on va pouvoir absorber les étudiants qui étaient liste d’attente". Plus d'étudiants mais pas plus de salles. Il va donc falloir se serrer dans les amphis.