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Service national universel: 15 associations et syndicats montent au créneau

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15 organisations de jeunes, étudiants et lycéens montent au front contre le service national universel. Dans une tribune parue dans le JDD, elles fustigent les "incohérences" de la proposition d'Emmanuel Macron, et son "cadre obligatoire, rigide et contraignant".

Les principales organisations lycéennes, étudiantes et de jeunesse fustigent les "incohérences" et le caractère "contraignant" du projet de service national universel du gouvernement ainsi que sa logique "démagogique", dans une tribune parue dimanche dans le JDD.

"La jeunesse ne peut plus être tenue à l'écart des projets qui la concernent par des politiques paternalistes, soupçonneuses et systématiquement pensées dans la défiance", écrit ce collectif où figurent notamment les deux premiers syndicats étudiants (Fage et Unef), des syndicats lycéens (UNL, SGL...) et des organisations de jeunesse (Jeunesse ouvrière chrétienne...).

Ce service national universel, promesse de campagne d'Emmanuel Macron serait, dans tous les cas, imposé à tous. Une méthode qui inquiète les jeunes rencontrés par RMC. Léa, étudiante vient ainsi d'achever un an de service civique dans l'agriculture urbaine. "C'était mon choix de faire ce service civique, j'ai choisi le domaine. Si on me l'avait imposé peut-être que je ne l'aurais pas vécu de la même façon. On a peu fait de théorie, beaucoup de pratique et du coup, pour ça c'était très intéressant" confie-t-elle. 

"L'obligation, c'est la négation de l'engagement"

"On ne pousse pas un jeune à s'engager en l'obligeant à s'engager". Pour Jimmy Losfeld, président de la FAGE, premier syndicat étudiant, le caractère contraignant de cet engagement pose problème. "L'obligation, c'est la négation de l'engagement puisque l'engagement, par essence, est volontaire"

Anna, tout juste majeure, partage ce constat. Mais, pour elle, ce service national universel est surtout une occasion de mieux se former à la citoyenneté: "Ce serait mieux d'être imprégné par ce que sinon, c'est trop vague ce qu'on voit à l'école".

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a regretté "un procès d'intention" et assuré qu'il y aura "consultation de la jeunesse" sur le sujet, dans une interview dimanche sur BFMTV.

Alfred Aurenche avec X.A