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Service national universel: "On ne va pas rester un mois enfermés à faire des trucs qu'on n'aime pas!"

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C'est un dossier auquel tient particulièrement Emmanuel Macron: l'instauration d'un service national universel pour les plus jeunes d'un mois minimum. Mais qu'en pensent les premiers concernés?

Pendant sa campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait promis de rétablir un "service national obligatoire et universel", d'une durée d'un mois et pour l'ensemble d'une même classe d'âge, "soit environ 600.000 jeunes par an". Le coût est estimé entre deux et trois milliards d'euros par an. 

"Ca peut être bien... comme très nul" confie Lucas, pas très inspiré au micro RMC. En tout cas, un mois minimum, c'est beaucoup trop pour Matthias, 15 ans lui aussi: "On ne va pas rester un mois enfermées à faire des trucs qu'on n'aime pas!"

Walid, en 1ère L l'année prochaine, défend le projet: "Le fait que ce soit obligatoire, ça signifie que tout le monde sera dedans. Ce sera en collectif, on pourra parler à d'autres personnes, faire des rencontres: ça peut vraiment être intéressant". 

Le contenu de ce service national universel reste flou, pour le moment. Le gouvernement annonce vouloir consulter rapidement les organisations de jeunesse. 

"Ce que le gouvernement a fait pour beaucoup de réformes cette année, c'est de faire des consultations mais de n'en faire qu'à sa tête et finalement s'en tenir au projet initial" plaide Télio Valencia, secrétaire national de l'Union national des Lycéens. "Il faut que tous les acteurs soient écoutés et que leurs demandes soient prises en compte, sinon, ça ne sert à rien" précise-t-il. 

Comme treize autres organisations de jeunesse, ce syndicat reste opposé au caractère obligatoire du SNU, et espère encore faire reculer le gouvernement.

Annabel Roger et X.A